Les profondes réformes que connaissent les pays du Maghreb ne sont pas cantonnées à la sphère de l’État. En Algérie, au Maroc, en Tunisie, tout un paysage local se structure et se transforme profondément, malgré de nombreuses difficultés. Les solutions sont quelquefois très novatrices…
L’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont achevé récemment, depuis 2011, ou poursuivent encore d’importantes réformes dans le domaine de l’administration locale, étatique ou décentralisée. A bien des égard, en suivant des voies qui sont parfois comparables, parfois différentes, ces trois pays cherchent à réaliser une décentralisation exemplaire et à améliorer la relation entre l’Etat, les collectivités et les populations considérées à un niveau local.
Au-delà d’affirmations nouvelles, comme celle de la reconnaissance d’un pouvoir local dans la constitution tunisienne, ou de la régionalisation au Maroc, au-delà de la restructuration des niveaux de décentralisation qu’ils connaissent, ces pays ont eu à faire le choix de compétences à distribuer, des financements à assurer, selon des principes juridiques à comparer. La démocratisation, l’efficacité et la bonne gouvernance sont des objectifs affichés des réformes en cours.
Alors même que la décentralisation est toujours en chantier en France et dans d’autres pays d’Europe, il est de première importance de voir et de comprendre comment, à partir de réalités différentes, ces trois pays affrontent la construction d’une nouvelle administration locale.
L’Université Paris Descartes (via le Centre Maurice Hauriou), l’Université Rouen Normandie (via le Centre Universitaire Rouennais d'Études Juridiques), sont heureuses d’avoir obtenu les contributions de nombreux collègues étrangers et d’avoir trouvé l’appui de l’Institut du monde arabe pour l’organisation de cette manifestation. La direction scientifique du colloque est assurée par les professeurs Dominique Maillard Desgrées du Loû (Centre Maurice Hauriou) et Jean-Philippe Bras (Centre Universitaire Rouennais d'Études Juridiques).
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