Heurs et malheurs de l'internationalisation de la cause palestinienne

Dans le cadre de « Ce que la Palestine apporte au monde »

Autour de cet événement

Autour de l’exposition

Reprise par les sociétés du monde arabe comme d'ailleurs, la cause palestinienne est devenue un emblème des protestations sociales, et même d'une volonté plus large de réappropriation sociale des grandes questions internationales.

Avec Cécilia Baeza, Michel Wieviorka, Leila Seurat et Bertrand Badie.

Manifestation contre l'offensive « Bordure protectrice » (Tzuk Eitan) menée par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, 13 juillet 2014, bd Beaumarchais à Paris.
© Jiel / Wikimédia

Après avoir été un facteur de cristallisation des affrontements Est-Ouest, la « cause palestinienne » semble être victime de la dépolarisation et d'orientations de plus en plus autonomes et utilitaires des diplomaties arabes. Elle ne s'éteint pas pour autant : reprise par les sociétés du monde arabe comme d'ailleurs, la cause palestinienne est devenue un emblème des protestations sociales, et même d'une volonté plus large de réappropriation sociale des grandes questions internationales. Elle nourrit ainsi tant des réflexes solidaires que des postures anticoloniales au fondement de formes nouvelles d'action.

Avec :

Cecilia Baeza,docteure en science politique de Sciences Po Paris, elle dirige actuellement un programme de Master à l'Ecole des Affaires Internationales de Sciences Po Paris. Ses recherches et ses publications ont porté sur les mobilisations à distance de la diaspora palestinienne en Amérique latine et sur les alliances nouées avec divers mouvements sociaux locaux. Après un post-doctorat à l'Université de Brasilia, elle a enseigné à la Fondation Getulio Vargas et à l'Université pontificale Catholique de São Paulo. Elle a vécu au Honduras, au Chili, au Brésil et en Argentine.
Leila Seurat, chercheure au Centre arabe de recherches et d'études politiques de Paris (CAREP). Elle est l'auteure de Le Hamas et le monde (CNRS, 2015, trad. anglaise sous le titre de The Foreign Policy of Hamas: Ideology, Decision Making and Political Supremacy, I.B taris, Palestine Studies SOAS, 2022) et, avec Jihane Sfeir, des Écrits politiques arabes. Une anthologie du Machrek au Maghreb au XXe siècle (CNRS, 2022).
Michel Wieviorka, directeur d’études à l’EHESS. Ses recherches sur les mouvements sociaux et culturels, la démocratie, la violence, le terrorisme, le racisme , l’antisémitisme ont donné lieu à une trentaine d’ouvrages dont beaucoup traduits dans plusieurs langues. Il a dirigé le CADIS (1993-2009), présidé l’ISA (International Sociological Association - 2006-2010) et la FMSH (2009-2020), et a été membre du conseil scientifique de l’European Research Council (2015-2020). Il publie en novembre 2023 La dernière histoire juive (éd. Denoël).

Rencontre modérée par Bertrand Badie, politologue, spécialiste des relations internationales, professeur des universités émérite à Sciences Po. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Inter-socialités. Le monde n’est plus géopolitique (Editions du CNRS, 2020) et Les Puissances mondialisées. Repenser la sécurité internationale (Odile Jacob, 2021). Régulièrement invité aux rencontres et débats de l’Institut du monde arabe, il est aussi membre du comité de réflexion des « Rendez-vous de l’actualité de l’IMA ».

La Palestine, au cœur de la programmation des Rencontres & débats de l'IMA

Comment vit, s’exprime et se perçoit la Palestine aujourd’hui ? Qu’apporte-t-elle au monde en termes politique, historique et culturel ? Dans quelle mesure est-elle un symbole de lutte contre l'oppression ? En écho à l’événement « Ce que la Palestine apporte au monde », les Rencontres & Débats de l’IMA donnent la parole à celles et ceux qui portent la voix de la Palestine. Chercheurs, intellectuels, membres de la société civile, artistes, cinéastes nous raconteront leur vision du pays, leurs combats et leurs espoirs au fil de temps forts. Au programme :