J’ai appris avec une grande tristesse le décès de Adam Henein.

Né au Caire en 1929, il étudie la sculpture à l’Ecole des beaux-arts de la capitale égyptienne, dans la continuité de sa fascination par le patrimoine pharaonique, dès l’âge de 8 ans. Il étudie profondément la sculpture de l’Egypte ancienne, tant sur le plan technique que formel - il intervient d’ailleurs sur la restauration du sphinx de Gizeh dans les années 1990.
Ses travaux en pierre et en métal témoignent d’une recherche de pureté et d’absolu qui n’exclut cependant pas l’espièglerie. Installé temporairement à Paris en 1971, il pratique la peinture sur papyrus avec des pigments naturels, dans une voie figurative, ou non.

En deux ou trois dimensions, il poursuit jusqu’à ses derniers jours son travail – dont nous conservons des pièces dans les collections de l'Institut du monde arabe – dans son atelier au pied des pyramides.

C’est une personnalité très attachante, humaine et simple, qui s’est éteinte.

Jack Lang