Gilles Kepel dispense depuis deux décennies un cours de formation commune à Sciences Po Paris intitulé "Les crises du Moyen-Orient". Le titre de cet enseignement est resté inchangé, la matière en étant différente chaque année, et l’issue bien souvent impossible à prévoir. L’édition 2020 de ce cours porte cette incertitude à son paroxysme, comme en témoigne cette dernière séance, datée du lundi 27 avril, en plein confinement.

Le cours s’achève en effet dans des circonstances bien particulières, au cœur de la crise du coronavirus, dont l’impact sur le Moyen-Orient et le monde musulman est considérable. Il revient sur les différentes réponses apportées à la crise sanitaire par les pays de la région, qui doivent arbitrer entre la menace du COVID19, l’impossibilité dans certaines villes de faire respecter le confinement, et le risque de long-terme que fait peser une suspension prolongée de leur économie. Le contexte est également marqué par l’effondrement des cours du baril qui bouleverse la place du Moyen-Orient dans la mondialisation, et marque le passage à une nouvelle ère : le prix du pétrole continuera-t-il sa dégringolade ou cette dernière sera-t-elle enrayée par un mécanisme correctif, comme la réduction drastique de la production saoudienne et russe ? L'économie de la zone est durablement perturbée et de nouveaux problèmes de gouvernance sont à craindre. 

Lors de cette dernière séance, le Pr. Gilles Kepel expose les éléments qui affecteront profondément les rapports de la région Afrique du Nord - Moyen-Orient avec ses voisins, avec le monde, et dans ses équilibres internes, dresse un panorama global des nouvelles lignes de faille, et répond aux questions des étudiants de Sciences Po sur l’actualité de la zone.

Avec Sciences Po, Paris Sciences-Lettres et École normale supérieure - PSL