Vie de l’institut
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Déclaration de Jack Lang en soutien à Beyrouth et au Liban

 Nous n’oublierons jamais !

Il y a un an, jour pour jour, à 18:08 précisément, Beyrouth, la perle du Moyen-Orient était à feu et à sang. Une monstrueuse déflagration éventrait la ville et tuait de trop nombreux innocents.

Nous n’oublierons jamais !

Un parfum d’apocalypse et d’horreur régnait sur la si lumineuse capitale libanaise. Son patrimoine historique détruit, sa culture et son identité touchées au cœur. On ne comptait plus les déshérités chassés de chez eux, livrés à eux-mêmes, hagards et errants dans des rues aux cratères géants constellées d’incalculables débris de verre. Beyrouth dévastée nous offrait un visage terrifiant et crépusculaire. Un sentiment d’horreur s’emparait du monde. La désespérance et le calvaire de nos amis libanais étaient aussi notre souffrance.

 

Nous n’oublierons jamais !

Nous étions collectivement consternés par ces insoutenables images de désolation. Choqués et sans voix, comment croire à ce chaos et surtout comment faire face à un cataclysme d’une telle ampleur ?

 

Nous n’oublierons jamais !

Après la stupéfaction, l'incompréhension et l’indignation, il nous fallait réagir. L’institut du monde arabe ne pouvait rester immobile et a rapidement décidé de mobiliser ses forces pour soutenir Beyrouth, le Liban et son peuple meurtri. En organisant en septembre 2020 « 24 heures pour le Liban », l’Institut du monde arabe a ouvert la voie en interpellant l’opinion publique française. Nous voulions montrer que ce pays frère n’était pas seul, que nous l’aimions et qu’il pouvait compter sur nous.

 

Nous n’oublierons jamais !

Cette mobilisation n’a jamais cessé depuis. En encourageant de nombreuses initiatives publiques et privées et, en montrant l’excellence de la culture libanaise, de ses artistes, de sa société civile, l’institut du monde arabe se voulant telle une vigie bienveillante. Solidaires nous étions, solidaires nous resterons.

 

Nous n’oublierons jamais !

Entre nos murs résonne tous les jours, dans l’exposition Divas, la puissante voix de Fayrouz qui émerveille le public en chantant Li Beirut.

Demain encore et dès la rentrée prochaine, nous présenterons à Paris une grande exposition « Lumières du Liban ». Cette rétrospective, de plus de 200 œuvres, soulignera la vitalité créative du Levant. Malgré les soubresauts et les menaces multiples, le Liban reste debout. Cette manifestation unique montrera surtout que le pays du cèdre résiste, ne fléchit pas et que sa culture et ses artistes seront à jamais ce bastion éclairant et indéboulonnable. De l’art jaillira la lumière.

 

Nous n’oublierons jamais !