Du 18 février au 20 mars 2016, plongez au cœur de l'art palestinien sous toutes ses formes...
Celle de cinq jeunes artistes, Larissa Sansour, Khaled Jarrar, Bashir Makhoul et Shadi Al Zaqzouq.
De nombreux artistes contemporains palestiniens sont parvenus à recréer à travers leurs œuvres un lien identitaire avec leur pays d’origine en réaffirmant leur existence et leur droit d’appartenir à cette terre. La thématique de l’espace privé ou public, de son contrôle et de son appropriation sont les axes majeurs de cette exposition. Les œuvres présentées proposent une vision artistique de la notion de territoire et redéfinissent l'espace palestinien.
Accéder à la présentation de l'exposition
Du 18 au 20 février, les artistes prendront la parole au sein de l'exposition. Les rencontres seront accessibles aux visiteurs munis d'un billet pour l'exposition.
Bien que les œuvres de Larissa soient stylisées et montrent une vision futuriste aseptisée, elles renvoient également à la situation présente au Moyen-Orient. Les idées du futur tendent à apparaître comme des clichés mais à la fois comme très visionnaires. Dans le cas de la Palestine, il y a une volonté constante de prévoir la fin de l’occupation, la structure de son état et de son indépendance. D’où le recours de Larissa Sansour à la science-fiction dans son expression artistique ainsi qu’un étrange imbroglio de nostalgie et de modernité marquant les idées ambitieuses que les Palestiniens espèrent réaliser pour leur nation.
Fin de l’année 2011, le projet Nation Estate, bien avant qu’il ne soit achevé, a été au cœur d’une grande controverse internationale. Officiellement nominé pour le prestigieux prix Lacoste Élysée, Sansour avait produit trois premières photographies. En décembre, le sponsor, la marque de vêtement Français Lacoste, a décidé de révoquer sa nomination et de censurer son projet, le qualifiant de « trop pro palestinien » pour être soutenu par la marque. Cela a rapidement attiré l’attention de grands journaux, bloggers et activistes tout autour du monde. Suite à cette réprobation publique contre la censure, le Musée suisse de l’Élysée a pris la décision d’annuler ce prix.
L’artiste palestinien Bashir Makhoul, établi en Grande-Bretagne depuis plus d’une vingtaine d’années décrit quant à lui son rôle comme une « résistance subversive ». Dans ses œuvres, il subvertit le thème de l’occupation, invitant le spectateur à « occuper l’espace » afin de questionner le territoire, l’occupation au sens large et l’influence de la déterritorialisation sur le développement de l’identité et de traiter de la situation géopolitique du pays au centre de conflits depuis des générations.
Que signifie être artiste et palestinien ? Quelle est la place de l’art et de l’artiste dans la société palestinienne ? Quelle liberté de diffusion, d’expression? Quelle censure ? Quelles limites à l’engagement de l’artiste ? En quoi les questions de l’identité et de la territorialité influent-elles sur la scène contemporaine palestinienne ?
Un cycle de cinéma proposant courts-métrages et longs-métrages d'artistes palestiniens sera proposé du 26 au 28 février :
Projection suivie d'un débat en présence du réalisateur
Projection suivie d'un débat en présence du réalisateur
Projection suivie d'un débat en présence du réalisateur sous réserve
Projection suivie d'un débat en présence du réalisateur
En présence du producteur du film Mohanad Yaqoubi
Projection suivie d'un débat en présence du réalisateur (sous réserve)
Palestinian Unit est la jonction musicale des groupes Palestinian Rapperz et Watar Band de Gaza. Les artistes combinent divers styles, comme le rap, le RnB, le soft rock (un style qui allie le rock au folk) et la musique orientale classique. Vecteur de protestation contre l’Occupation, leur musique incarne l’espoir. Elle exprime et porte les émotions des habitants de Gaza, dont elle dépeint la réalité quotidienne. Elle symbolise également l’échelle à gravir pour atteindre le rêve d’une paix durable en Palestine. Organisé dans le cadre de l’événement « La Palestine à l’IMA » du 17 février au 18 mars 2016, ce concert exceptionnel est la halte parisienne d’une tournée mondiale.
En dépit d’un blocus de plus de huit ans et d’assauts répétés, la Bande de Gaza continue à vivre, survivre et créer. Micro‐territoire au milieu d’une région en tourment, Gaza fait partie intégrante de l’avenir de la Palestine, tout en présentant des dynamiques sociales, culturelles et des stratégies de résistance qui lui sont propres.
Un colloque fera ainsi état des travaux les plus récents sur la Bande de Gaza et des enjeux scientifiques, en soulevant les questions méthodologiques relatives à la production d’un savoir dans un contexte de guerre, d’accès restreint au terrain et de fermeture des frontières. La marginalisation progressive de la Bande de Gaza et de ses habitants coupés de leurs relations avec l’extérieur, a en effet abouti à la méconnaissance d’une histoire sociale, politique et culturelle pourtant particulièrement riche.
Pour recevoir toute l'actualité de l'Institut du monde arabe sur les sujets qui vous intéressent
Je m'inscris