Tous les samedis de 16h30 à 17h30, un nouveau rendez-vous pour découvrir et entendre les auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe. Littérature, poésie, bande dessinée... autour de leur actualité ou d’une œuvre moins récente, c’est leur univers que l’IMA souhaite mettre en lumière. Cette semaine, rendez-vous avec Georgia Makhlouf, pour son roman Port-au-Prince Aller-Retour.
« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA », c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Philippe Lefait, Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs que l‘on a rarement l’occasion d’ y entendre, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.
Journaliste littéraire, enseignante universitaire et animatrice d’ateliers d’écriture, Georgia Makhlouf se partage entre la France et le Liban. Elle est membre du comité éditorial et correspondante à Paris de L’Orient Littéraire. Et membre fondateur et présidente de Kitabat, Association Libanaise pour le Développement des Ateliers d’Écriture. Elle est responsable du Prix France-Liban de l’ADELF Association des écrivains de langue française. Port-au-Prince Aller-Retour est sont dernier roman.
Port-au-Prince Aller-Retour explore l'émigration vers les Amériques, peu connue, des Syro-Libanais qui s’établissent en Haïti, et raconte l’histoire hors du commun du jeune Vincent-Mansour qui, à vingt ans, quitte son village de la montagne libanaise sous domination ottomane pour aller vers l’inconnu et s’établit à Port-au-Prince. Le roman s’ouvre sur son second départ pour Haïti, après un mariage au Liban. Vincent a hâte de fonder une famille et de continuer à développer ses affaires à Port-au-Prince. Il est pourtant encore amoureux de l’admirable Louisa, Haïtienne de souche, qui a partagé sa vie pendant les quinze année de son premier séjour.
Georgia Makhlouf dessine la fresque familiale en donnant voix à chaque protagoniste : Vincent, Louisa, Edma, Joseph, Fatek et Anis, chacun déployant sa version de l’histoire, son vécu, ses sentiments et sa part d’ombre, au coeur de la beauté envoûtante de l’île. Si Vincent réussit son pari professionnel, la pérennité de tout ce qu’il a construit avec force et rudesse vacille au regard des événements. Il doit concilier ses deux vies, faire face à l’instabilité politique, à l’occupation américaine qui s’annonce et à la montée du sentiment anti-syrien, lui qui n’imagine pas un instant devoir quitter cette île qui est devenue sienne…
Journaliste, Bernard Magnier collabore à diverses revues et radios (RFI, France Culture). Il est également directeur de la collection « Lettres africaines » aux Éditions Actes Sud, conseiller littéraire du Tarmac et anime des stages de formation sur les littératures d’Afrique, du Maghreb, de la Caraïbe. Concepteur de diverses manifestations littéraires en France et à l’étranger, il est notamment programmateur du festival Littératures métisses depuis 1999.
Lu par Clémence Azincourt
Après une licence de philosophie, Clémence Azincourt se forme au conservatoire du VIème arrondissement d'art dramatique de Paris puis à l'école professionnelle supérieure d'art dramatique de Lille, sous la direction de Stuart Seide. Elle joue notamment avec Nasser Djemaï dans Immortels et Vertigeset avec Stuart Seide dans La Bonne Âme. Elle prête sa voix régulièrement à des fictions radiophoniques. Actuellement elle est en tournée dans le spectacle Vertiges de Nasser Djemaï et Maradona, c'est moi d'Etienne Durot.
« Les rencontres littéraires bénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.
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