Edith Piaf, la Berbère ? La Môme avait en effet des origines amazighes par sa grand-mère paternelle Aïcha. C’est le point de départ de la création par Josette Kalifa de ce spectacle : il se construit, à travers l’art populaire de la chanson, comme un tissage entre les cultures françaises et maghrébines. Associant le répertoire de Piaf, icône de "la chanson française", et le répertoire judéo-arabe et maghrébin, ce tissage en miroir met en évidence leurs similitudes, dans le rythme et dans la mélodie. « Piaf et les chants du Maghreb » est une manière de réaffirmer l'attachement émotionnel, culturel et historique qui relie les peuples de la Méditerranée et la France.
Pour cela, deux artistes au chant : Saad-Eddine Elandaloussi, directeur artistique du spectacle, pianiste et chanteur est né à Alger, berceau de la çan’a, une des plus importantes écoles de l’art arabo-andalou. Josette Kalifa, héritière des grandes interprètes qui ont marqué la chanson populaire traditionnelle française, est porteuse de cette double culture franco-maghrébine par sa mère juive tunisienne et son père juif algérien. Elle n’a de cesse de mettre en évidence le lien entre les musiques du Maghreb et la chanson française.
Le tissage se fera également par la présence sur scène d’un orchestre composé d’illustres musiciens algériens :
Au programme des chansons d’Edith Piaf, de Reinette l’Oranaise, Meriem Abed, Line Monty, ainsi que des chants du répertoire malouf constantinois et du répertoire arabo-andalou.
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