La passion d’Adonis / Zad Moultaka
Dans le cadre de l'exposition Aventuriers des mers, de Sindbad à Marco Polo
Un vibrant hommage à Adonis, poète et critique littéraire syrien d'expression arabe et française né en 1930, par l'ensemble Mezwej, sous la direction de Zad Moultaka.
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Par l'ensemble Mezwej / direction Zad Moultaka
Avec Amel Brahim-Djelloul, chant / Rachid Brahim-Djelloul, violon
Yousef Zayed, oud / Claudio Bettinelli, percussions et claviers
Pour oud, violon, percussions, voix et électroacoustique
50’ - 2015
Sur des textes et avec la voix d'Adonis extraits de "al-Kitâb" (le livre) Livre II, "hier, le lieu’ aujourd’hui".
(traduction Houria Abdeouahed).
« Le poète chemine dans les ténèbres, seule condition pour le surgissement de la parole poétique ». C’est dans ce noir que nous plonge littéralement le compositeur Zad Moultaka pour rejoindre et ne faire qu’un seul corps avec le poème d’Adonis, guidé par al-Mutanabbî (915-955) dans son exploration de la violence de la langue arabe, comme Dante l’était par Virgile, visitant l’enfer et le paradis. Zad Moultaka, à travers cette nouvelle expérience radicale, traverse les confins de la langue et de la musique, reconstitue cette nuit humaine avec quatre musiciens et une bande sonore, une bande passante du temps et de la nuit. Pénombre pour accueillir, pour envelopper la parole, une parole qui semble venir de la nuit des temps et en même temps explose dans notre actualité avec une si cruelle acuité. Où Zad Moultaka se propose de restituer cette parole dans l’espace propre de la musique arabe contemporaine. Instruments orientaux – violon, oud, percussions -, langue, sonorités, accents, hétérophonie. L’entrelacement de la voix profonde et spectrale du poète avec la voix vivante de la chanteuse ou celles des instruments, fait éclore une musique se déployant par un jeu d’apparitions et de disparitions des musiciens sur l’espace scénique. Naît ainsi une polyphonie de l’espace poétique et musical qui incite à une forme de contemplation, un séjour en apnée, un rêve éveillé, plainte, chant de deuil, de veillée et d’amour.
Zad Moultaka
Zad Moultaka est un artiste aux talents multiples que guident deux maîtres mots : la recherche et l’expérience. Premier prix de piano et de musique de chambre du Conservatoire national de Paris, il entame une brillante carrière de soliste, qu’il interrompt bientôt pour se consacrer à la composition. Au centre de son travail, la conciliation de l’écriture savante occidentale et des caractères spécifiques de la musique arabe. Naîtront, à partir de 2003, une série d’œuvres dont la production s’amplifie peu à peu : musique chorale, d’ensemble, de chambre, opéra, électroacoustique, musique de film, installations sonores, chorégraphie… toutes sont servies par les plus grands interprètes du moment. Autre pan de sa créativité, les arts plastiques. Sa production connaît un nouvel élan depuis 2011 et sa participation à l’exposition Rebirth organisée par Janine Maamari au Beirut Exhibition Center. Il représentera le Liban à la 57e Biennale de Venise, à l’automne 2017.
Zad Moultaka rend ici un vibrant hommage à Adonis, poète et critique littéraire syrien d'expression arabe et française né en 1930.