Terminé
29 septembre30 septembre 2006

Dans le regard de la nuit…

Avec la Compagnie Karine Saporta et The Egyptian Modern Dance

... ou la mémoire de l’eau. Dans un port du Moyen- Orient, peut-être celui d’Alexandrie, se croisent des êtres dont l’on ne saurait dire s’ils sont d’hier ou d’aujourd’hui.
Ondulations de l’océan, ondulations du corps, ondulations du temps car la « vague » est aussi la grande héroïne célébrée dans cette création. Celle qui contient, gravés dans sa chair bleu turquoise, les fragments d’histoire disloquée que des civilisations naufragées auraient brutalement laissé sombrer.

Au sein de ses univers toujours foisonnants de visions chimériques, la chorégraphe Karine Saporta, fan d’Oum Kalsoum à qui elle reprend le titre d’une de ses plus belles chansons, Bel Ayoun, Bel Leïl, introduit ici une nouvelle démarche qu’elle nomme ellemême « danse-vérité » comme on parla un temps de « cinéma-vérité ».

Ainsi ses créatures de rêve parviennent-elles, dans le spectacle lui-même, à s’échapper du spectacle pour décliner leur véritable identité et raconter leur vie de citadins et de citadines contemporains dans un contexte quotidien banalisé par la mondialisation. Sur fond de musique symphonique orientale, composée par Jean-Marie Sénia et interprétée par les musiciens de l’Ensemble de musique arabe de l’Opéra du Caire, cette création exclusivement dansée par les danseurs de l’Egyptian Modern Dance Company, dirigée par Walid Aouni, puise sa force et son inspiration dans la culture égyptienne présente et passée.