Concert | Dorsaf Hamdani | Princesses du chant arabe
Dans le cadre des Arabofolies, festival musical, des arts et des idées
La chanteuse et musicologue tunisienne Dorsaf Hamdani a relevé le défi d’affronter en un même répertoire les chants emblématiques de trois des plus grandes étoiles d'Orient : Oum Kalthoum, Fairuz et Asmahan. Elle réussit le tour de force d’y imposer son empreinte et sa belle personnalité…
Avec Dorsaf Hamdani (chant), Zied Zouari (violon, alto), Yousef Zayed (percussions), Khalil Chekir (qanoun), Sary Khalifé (violoncelle)
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Il y a dans la voute céleste d’Orient des étoiles qui brillent plus ardemment et durablement que toutes les autres. Des chanteuses qui ont fait rêver des générations de spectateurs, de rêveurs ou d’amateurs de musique, subjugué l’élite comme le commun des mortels, interprètes sublimes à l’aune desquelles on a jugé toutes les autres. Il y a bien sûr l’Égyptienne Oum Kalthoum, surnommée l’astre de l’Orient par ses contemporains, il y a Fairuz, la Libanaise au pseudonyme de pierre précieuse, ou la sœur de Farid El Atrache, Amal, princesse druze dont le surnom, Asmahan, « espoir », a été contredit par une vie mouvementée et un destin tragique. Trois trésors de musique et autant de modèles incontournables et difficiles à égaler.
La chanteuse et musicologue tunisienne Dorsaf Hamdani a relevé le défi d’affronter des chants emblématiques des trois divas en un même répertoire. Elle réussit le tour de force d’y imposer son empreinte et sa belle personnalité.Son spectacle leur rend hommage avec humilité, mais l’impose aussi comme l’une des grandes voix de sa génération dans la continuité des soulèvements et chemins artistiques engagés par ses inspiratrices.
Dorsaf Hamdani
Née en 1975, elle se fait connaître dès 1995, chante beaucoup le malouf, la musique arabo-andalouse de Tunisie, le répertoire de la grande chanson du Caire. Mais Dorsaf attendra plus de quinze ans avant d’enregistrer ses reprises de chansons immortalisées par les trois légendes du chant arabe; elle sait l’exercice risqué. Elle y parvient très bien tout en gardant sa personnalité : une voix plus grave qui personnalise les succès des trois cantatrices, soutenue par les violoncelle, qanun, oud, ney, derbouka, riqq et daf.