Dans le cadre de l'exposition « Habibi, les révolutions de l’amour », l'Institut du monde arabe a donné carte blanche à Khalid Abdel-Hadi, directeur éditorial de la publication numérique queer My Kali magazine et co-commissaire de l'exposition : voici son « Cabaret My Kali », tout spécialement programmé pour l’IMA.
Avec Khansa, Tarek Lakhrissi, Anya Kneez, The Darvish, Nawel Ben Kraïem, Cyber Habibi et Sultana (de New York) en invitée spéciale.
Performances drag de la talentueuse Anya Kneez et de l’originale gangster Sultana de New Work, performance hypnotique de l'artiste Khansa, lecture intimiste par Tarek Lakhrissi ou encore airs émouvants de la musicienne Nawel Ben Kraïem : tous témoignent de la vitalité et de la diversité de la scène artistique queer de la région. Tout autant que les DJ sets de Cyber Habibi et l’explosive performance du danseur The Darvish !
Fondé par Khalid Abdel-Hadi, My Kali est un webzine conceptuel qui couvre l'Asie du Sud-Ouest et l'Afrique du Nord (SWANA, pour South West Asian/North African, notion régionale conçue dans une perspective décoloniale en lieu et place des notions de Proche et Moyen-Orient, ou monde arabe ou islamique). Il est centré sur la diaspora alternative queer, féministe et intersectionnelle. Son propos : créer des espaces numériques et physiques sans danger, publier des sujets qui croisent les notions d'identité de genre, la sexualité, l'orientation, et se faire le porte-voix des groupes marginalisés, des arts alternatifs et underground et de la scène musicale du SWANA.
Fondé en 2007, My Kali a officiellement commencé à initier des événements lors de la pandémie de Covid-19, avec des soirées et événements sur Zoom en collaboration avec divers clubs et espaces numériques queer : Club Quarantine, Yalla ! Party Project, Club CoWeed…
Loïg Garcia
Cyber Habibi (AÏDA) est une artiste multidisciplinaire tunisienne installée en France. Elle traduit à travers ses sets ses émotions et ses interactions avec son entourage ou ce qu’elle définit comme le vibe. Elle passe ainsi subtilement de la chill rave à la transe psychédélique, la house et la techno, en passant par le raï ou des tubes vintage et populaires de la scène orientale et nord-africaine.
Aurélie Saada
« Avec sa voix ébréchée et sa prose aussi rebelle qu’imagée, l’émouvante Nawel Ben Kraiem pourrait être l’héritière 2.0 des premières cheikhats marocaines, chanteuses-poétesses aujourd’hui marginalisées mais dont le chant rugueux et subversif donnait autrefois le ton de la fête. Elle-même est d’origine tunisienne et se singularise par une pop en fusion franco-arabophone qui vibre aujourd’hui d’une urgence nouvelle… Entre rock incantatoire, folk et électro, darboukas traditionnels et synthés, elle joue sur tous les registres… comme pour mieux s’affranchir des carcans identitaires. Son écriture poétique reste le fil rouge de ces déambulations sensibles, qui touchent au cœur et débrident l’imaginaire. » Anne Berthod pour Télérama
Michele Imad
Khansa est un auteur-compositeur-interprète, danseur et producteur de musique arabe. Il brise les stéréotypes masculins moyen-orientaux avec sa danse du ventre et sa musique qui s'inspire de toute une variété de styles. Puisant à la religion et à l’art, il raconte une histoire inédite du Moyen-Orient célébrant l'amour, l'intimité, les peines de cœur, l'érotisme et l'identité queer.
Lee Wei Swee
Tarek Lakhrissi est un artiste et poète français. De formation littéraire, il explore les récits sociopolitiques et les situations spéculatives de transformation et de magie à partir de textes, de films, d'installations et de performances. Son œuvre Out of the Blue figure dans l’exposition « Habibi ».
Frederik Busch
The Darvish est un performer autodidacte syrien, organisateur d'événements culturels et de soirées de performance, danseur de théâtre et activiste. Il a notamment collaboré à l’anthologie Zugzwänge: Flucht und Verlangen (sur les réfugiés LGBT), et coorganisé et animé une soirée de solidarité berlinoise avec les réfugiés trans et queer, « Queens Against Borders ». Il a également créé « Yalla Hafla », une célébration des cultures et des sons de la Méditerranée mêlant musique arabe, hébraïque et internationale. On peut le voir dans l'exposition « Habibi », rendant hommage à la culture pop arabe dans une performance numérique.
Ridikkuluz
Né au Caire en 1961, Fares est un artiste multidisciplinaire palestinien-jordanien, basé à New York et tour à tour peintre, vidéaste et performeur. Son alter ego est un travesti nommé Sultana, autoproclamée reine du Middle East Village. Ils sont diplômés de la Parsons School of Design avec un MFA en beaux-arts. On peut voir et entendre leur chanson/vidéo « New York, or Amman » dans le cadre de l’exposition « Habibi ».
Matthew Pandolfe / My Kali magazine
Anya Kneez a déjà fait la une de couvertures numériques de My Kali ; c’est l’une des figures emblématiques de la scène alternative libanaise et l’une des plus célèbres drag queens arabes. Après avoir passé vingt-trois ans aux États-Unis, elle revient vivre au Liban en 2012 et introduit dans les clubs de Beyrouth son art développé à Brooklyn. On peut la voir dans l'exposition « Habibi », rendant hommage à la culture pop arabe au cours d’une performance numérique.
Johannes Puch
Kristoffer Stefan est un sculpteur, chercheur et architecte expérimental. Ses configurations spatiales adaptatives cherchent à rendre visibles et accessibles les cadres socio-environnementaux en tant que champs de participation. Sa pratique varie entre étude des matériaux, projets artistiques et mise en œuvre d'infrastructures, tout en collaborant avec d'autres artistes, musées et initiatives culturelles. Il est actuellement affilié à l'Université des arts appliqués de Vienne en tant que professeur de design artistique libre, appliqué et expérimental.
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