Après une splendide première édition dans le cadre de de l'exposition « Habibi, les révolutions de l’amour », l'Institut du monde arabe réouvre ses portes au Cabaret My Kali pour un deuxième épisode, ébouriffant de Ya Leil Ya Eyein.
Avec Alexandre Paulikévitch, Shereen Falastin, Diva Beirut, Queer Falafel, Ranya Asadi (...)
La seconde édition de ce cabaret unique convie performers, musiciens, drags queens, pour une soirée inédite qui métamorphosera, le temps d’un soir, le neuvième étage de l’Institut du monde arabe.
Placé sous la direction artistique de Khalid Abdel Hadi, « Ya Leil Ya Eyein » (littéralement « Ô Nuit, Ô mes yeux »), interjection exprimant l'admiration proche de l’extase et titre d’une célèbre chanson de Farid el-Atrache, est un spectacle de cabaret, version queer. Il réunit tout une variété d'artistes issus du réseau de My Kali, un réseau en constant développement tant en Asie du Sud-Ouest qu’en Afrique du Nord.
My Kali
Fondé par Khalid Abdel-Hadi, My Kali est un webzine conceptuel qui couvre l'Asie du Sud-Ouest et l'Afrique du Nord (SWANA, pour South West Asian/North African, notion régionale conçue dans une perspective décoloniale en lieu et place des notions de Proche et Moyen-Orient, ou monde arabe ou islamique). Il est centré sur la diaspora alternative queer, féministe et intersectionnelle. Son propos : créer des espaces numériques et physiques sans danger, publier des sujets qui croisent les notions d'identité de genre, la sexualité, l'orientation, et se faire le porte-voix des groupes marginalisés, des arts alternatifs et underground et de la scène musicale du SWANA.
Fondé en 2007, My Kali a officiellement commencé à initier des événements lors de la pandémie de Covid-19, avec des soirées et événements sur Zoom en collaboration avec divers clubs et espaces numériques queer : Club Quarantine, Yalla ! Party Project, Club CoWeed…
Avec : Alexandre Paulikévitch, Shereen Falastin, Diva Beirut, Queer Falafel, Ranya Asadi (...)
Programmation en cours
- Alexandre Paulikevitch, est né à Beyrouth en 1982. Diplômé en danse et théâtre de l’Université Paris VIII, il se réinstalle à Beyrouth en 2006, où à travers performances et ateliers, il cherche à provoquer la réflexion autour de la danse de terroir (Baladi Dance) plus généralement appelée “danse orientale”
- Ranya Asadi aka 3asal est une artiste transdisciplinaire et performeuse originaire de Malmö. Depuis 10 ans, elle s’est produite en tant que danseuse, DJ et productrice d’événements. Membre active de la scène Ballroom suédoise, elle a organisé plusieurs ball à Malmö. Elle est également cofondatrice du collectif FNGRLCKN, à l'origine de clubs tels que le Queercation, R 'n He and Honeypot. Il Elle est actuellement le maître d'œuvre de GAHBA GARAGE, une série de soirées consacrées à l'expression SWANA queer et à d'autres formes d'art underground queer.
- Diva Beirut est une drag queen libanaise célèbre, connue pour sa danse orientale, son humour et sa représentation vibrante de la culture libanaise et arabe. Née et élevée au Liban, Diva s’inspire d’icônes telles qu’Oum Kalthoum et Fairuz dans ses performances alliant tradition et drag moderne. Reine grande taille et créatrice de costumes, elle défend l’amour de soi et l’acceptation, inspirant son public avec son message de positivité corporelle. Diva a contribué au développement de la scène drag au Liban et a été saluée internationalement dans The New York Times, Vogue et L’Orient-Le Jour. En tournée à travers l’Europe et au-delà, elle représente fièrement la culture libanaise et arabe sur la scène mondiale.
- Queer Falafel, Genderfuck libanaise parcourant le monde, rappelle à quels point nos problèmes sont « du premier monde », et démontre combien la blancheur est chose fragile... Dénonçant la suprématie blanche et le colonialisme euro-centrique dans l'histoire et le présent, elle entrecroise visuels, musique live et performance pour mieux confronter discriminations imposées et privilèges, démantèle les esprits néo-libéraux et milite pour une Palestine libre
- Sherine Falasteen est une Palestinienne fière, politiquement incorrecte, qui remet en question les masculinités toxiques et dénonce le racisme. Avec audace, Sherine porte avec fierté les thobes palestiniens traditionnels, déterminée à affronter l'intolérance de plein fouet. “Tant que le thym (Zaatar) et les olives (Zaytoun) fleuriront, notre esprit et notre présence perdureront.”