L'IMA accueille un concert exceptionnel en hommage au Liban. Organisé sous l'impulsion du pianiste Simon Ghraichy et des artistes Dafné Kritharas & Paul Barreyre, Camille El Bacha, Rana Gorgani et Jacopo Baboni-Schilingi, il vise à offrir aux Libanais un instant d’évasion, de rêve et d’espoir. Son but : lever les fonds qui garantiront la tenue de la prochaine édition du mythique Festival de Baalbek, emblème de la florissante vie culturelle libanaise d’antan.
Compris dans le billet d'entrée au concert : une visite privée de l'exposition « Lumières du Liban », le 2 décembre de 18h30 à 19h30
Faire un don à la Fondation de France pour l'association du Festival de Baalbek
Le Liban traverse aujourd’hui l’une des pires crises économique, sociale et politique de son histoire. L’explosion dans le port de Beyrouth, le 4 août 2020, a achevé de mettre le pays à genoux. Réputé dans toute la région pour sa vie culturelle, ses concerts, ses festivals, ses théâtres, son cinéma et ses artistes, le Liban voit son rôle de phare culturel menacé comme jamais, malgré le courage remarquable de ses forces vives.
En réponse à cette crise, ce concert, organisé sous l'impulsion du pianiste Simon Ghraichy et des artistes Nach (Anna Chedid), Camille El Bacha, Rana Gorgani et Jacopo Baboni-Schilingi, avec le soutien de l’IMA, vise à offrir aux Libanais un instant d’évasion, de rêve et d’espoir. Son but : lever les fonds qui garantiront la tenue de la prochaine édition du mythique Festival de Baalbek, emblème de la florissante vie culturelle libanaise d’antan.
Créé en 1956, le Festival de Baalbek a réuni pendant plus de soixante ans des artistes du monde entier au cœur d’un site archéologique exceptionnel. Parmi ceux qui ont foulé la terre de la Cité du Soleil romaine, on peut citer Matthieu Chedid et toute la famille Chedid, Jean-Michel Jarre, Ibrahim Maalouf, Carolyn Carlson, Ella Fitzgerald, Miles Davis, Oum Kalthoum, Fairuz. Et encore Deep Purple, l’Orchestre philharmonique de New-York, le ballet de Maurice Béjart, Rudolf Noureev, la troupe de la Comédie française… La dernière édition du festival, « The Sound of Résilience » n’a pas accueilli de public en raison de la crise sanitaire.
Aujourd’hui naît une volonté de maintenir le festival en vie. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’événement musical hors du commun du 2 décembre 2021.
Antonin Amy-Menichetti
Parfois présenté comme « la rock-star du piano », Simon Ghraichy a été l’élève de Michel Béroff et Daria Hovora au Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSMDP) et de Tuija Hakkila à l’Académie Sibelius de Helsinki. Respecté par ses pairs pour sa virtuosité irréprochable et ses partis pris musicaux tranchés, ce Français d’origine mexicaine et libanaise est devenu une figure incontournable de la scène classique.
Dès lors, il a pu jouer dans des salles prestigieuses (Théâtre des Champs-Elysées à Paris, Carnegie Hall à New-York, Philharmonie de Berlin, Kennedy Center de Washington DC, Gran Teatro Nacional à Lima, Teatro Mayor à Bogota…) ainsi que dans différentes salles en France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Grèce, Russie, Thaïlande, Indonésie, Finlande, Norvège, Australie, Mexique, Cuba, Liban, Chili, Brésil, Égypte… Et a multiplié les concerts en récital, musique de chambre ou en concerto avec des orchestres internationaux. Il est aussi l’invité de nombreux festivals.
En 2016, Simon Ghraichy a signé un contrat d’exclusivité avec le label Deutsche Grammophon. Il y a enregistré deux albums salués par le public et la critique : Héritages en 2016 et 33 (classé dans les meilleures ventes annuelles de musique classique) en 2019. Sa discographie inclut également un enregistrement de la sonate en si mineur de Liszt, des Kreisleriana de Schumann ainsi qu’un premier album dédié intégralement aux paraphrases et transcriptions de Franz Liszt.
T. Tairadate
Jacopo Baboni Schilingi est issu de la musique dite « d’art », qui allie écriture et interactivité. La presse internationale le décrit comme l'un des compositeurs les plus représentatifs de sa génération. Il est régulièrement invité pour des concerts et des représentations dans des salles « classiques » du monde entier, du Théâtre des Champs Elysée à l'Alvin Ailey Theater de New York, en passant par la Tonhalle de Zurich et le Chanel Nexus Hall de Tokyo. Ses œuvres avec électronique ont été exposées et jouées dans des lieux tels que le village de Sanlitung à Pchino, le pavillon UniCredit à Milan, le Streaming Museum à New York, etc.
Son travail avec Arman dans les années 2000 a initié une série de créations avec Miguel Chevalier, Alain Fleischer, Elias Crespin, Sarkis, etc. En 2015, il a participé deux fois à la Biennale de Venise : il a créé la musique du pavillon de la Turquie (Respiro della voce)et le concert de clôture dans la Sala delle Armi. Il a écrit des musiques pour de grands sponsors tels que Hermès et Samsung. De 2015 à 2018, la maison Camille Fournet-Paris a été son mécène pour son installation ARGO, exposée au Grand Palais. De 2018 à 2020, il a été parrainé par la maison Chanel pour une série de résidences, un concert monographique et une exposition monographique à Tokyo.
Jean-Marc Chautems
Camille El Bacha est diplômé du Conservatoire de Paris (CNSMDP).
Invité à des festivals de renom dont, parmi bien d'autres, le Festival Chopin au Parc de Bagatelle, Le Monde Festival au Théâtre des Bouffes du Nord, La semaine du son à Flagey (Bruxelles) ou Piano Passion à l’Opéra de Saint-Etienne, il se produit régulièrement en ciné-concert à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé ainsi qu’à la Cinémathèque Française.
Attiré par le dépassement des styles, il met également sa formation classique au service de la musique électronique.
D.R.
Farrah est née à Alexandrie en Égypte, puis elle a fait ses études de chant lyrique et d’architecture à Berlin. De 2016 à 2019, elle est artiste de l’Académie de l’Opéra national de Paris. En 2019 elle reçoit le prix lyrique de l’AROP de l’Opéra de Paris. Elle a chanté plusieurs productions de Carmen en Allemagne, où elle est saluée par le public et par la presse. Elle est nommée meilleure artiste lyrique jeune espoir de l’année par Opernwelt Magazine. Elle est membre du jury du concours allemand « Jugend Musiziert ». Elle a également représenté l’Opéra national de Paris lors du vernissage du Pavillon français à la Biennale dell’arte 2017 à Venise, prenant part au projet de l’artiste de renom Xavier Veilhan.
Farrah reçoit le prix artiste jeune espoir du Bayreuter Festival Grant. Elle vient d’être honorée par le président égyptien à la dernière Conférence nationale. De 2018 à 2021, elle tient le rôle principal d’un film célébrant le partenariat entre l’Opéra national de Paris et Devialet. Elle est l’une des artistes invitées, en tant que Jeune espoir, à chanter à la soirée exceptionnelle France Musique Académie avec Saskia de Ville.
Parce qu’elle s’intéresse beaucoup au dialogue culturel, et surtout à créer un pont entre l’Orient et l’Occident, elle participe à de nombreux projets promouvant les deux cultures. En Égypte, par exemple, elle s’engage avec l’UNHCR, l’UNICEF et Save The Children pour soutenir leurs différentes campagnes.
Récemment, Farrah a été invité par Opera For Peace à participer au Festival international de Musique d’hiver 2021 de Sotchi. Elle a donné des concerts avec un orchestre occidental/oriental à l’Opéra du Caire, à l’Institut français d’Alexandrie et à la Bibliotheque d’Alexandrie, en présentant des airs d’opéra et des chansons franco-arabes dans un nouvel arrangement.
Farrah vient de collaborer avec l’Institut du monde arabe, pour sa récente exposition « Divas », en filmant et en enregistrant des chansons de trois des divas les plus célèbres du monde arabe : Dalida, Fayrouz et Asmahan ; elle a été choisie par Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe, pour chanter devant le président français Emmanuel Macron, Hillary Clinton, Audrey Azoulay et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterrez lors de la soirée d’ouverture du Forum « Égalité des générations ».
Elle vient de donner des récitals à l’Opéra de Dubaï, dans la salle du Sénéchal à Toulouse dans le cadre de l’exposition « L'art de l’Islam » en collaboration avec le musée Paul Dupuy, à l’Institut Giacometti en collaboration avec l’Académie de l’Opéra de Paris ; elle a participé à l’Opéra Comique, à Paris, au concert solidaire UNISSON, ainsi qu'au concert télévisé de la Fête de la chanson à l’orientale présenté sur France 2 et TV5 Monde, en septembre dernier. La réalisatrice Carole Grigy écrit actuellement un film de semi-fiction sur la relation culturelle entre l’Égypte et la France intitulé Farrah l’Égyptienne, avec Farrah dans le rôle titre.
Elle était l’un des artistes internationaux invités au 75e anniversaire de l’Unesco, et la seule Arabe et Égyptienne à y chanter devant trente chefs d’État, dont le président égyptien ; elle a interprété à cette occasion une célèbre chanson égyptienne.
Farrah vient d’être promue au grade de Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres par le ministère de la Culture français.
Magali Laroche
« Ni d'Orient ni d'Occident », Rana Gorgani est née en Allemagne d’une mère iranienne et d’un père Kurde. Elle grandit ensuite en France, où elle vit aujourd’hui.
Lors de ses nombreux voyages en Iran, en Turquie et au Moyen-Orient, elle se familiarise d’instinct avec le soufisme. Cette spiritualité devient pour Rana une source inspiration et de créations artistiques.
Elle s'investit auprès du Conseil International de la Danse (Unesco), se produit sur scène, anime des conférences et ateliers pédagogiques à travers le monde (Canada, États-Unis, Brésil, Europe, Tunisie...). Parallèlement, elle étudie l'ethnomusicologie et l’anthropologie de la danse.
Elle devient l'une des plus grandes ambassadrices de la danse soufie, une pratique qui perdure depuis plus de huit cents ans.
« En tant qu’artiste chorégraphe, mes voyages, rencontres et expériences sont une nourriture pour mon âme. Mes créations évoluent constamment, dans une recherche constante de la mise en lumière du visible et de l'invisible sous toutes ses formes. Aujourd’hui, je m’implique dans l’expérience soufie : l'expression de l'Amour universel à travers la musique et la danse » Rana Gorgani.
D.R.
Dafné Kritharas puise son inspiration dans un répertoire né de la convergence des cultures ayant cohabité ensemble pendant quatre siècles sous l'Empire Ottoman : chants grecs, séfarades, bosniaques, arméniens, turcs...
Son 2e album, Varka (sortie octobre 2021), réunit des musiciens de divers horizons et redonne un nouveau souffle à ces chants oubliés. Bercée par les chants des îles et les rebetika, nourrie de jazz, de folk, d’une subtile note électro et de riches sonorités, portée par des instrumentistes virtuoses et des répertoires multiples, la voix à la fois intimiste, pure et déchirante de Dafné Kritharas chante l'exil, l'amour et la joie, tout en dévoilant également quelques-unes de ses propres compositions inédites en grec : histoires vraies transformées en contes mystérieux où des femmes bafouées deviennent redoutables reines des montagnes et où la mer grondante protège les opprimés.
En janvier 2021, elle est Lauréate du Prix des Musiques d'ICI.
Paul Barreyre commence la musique avec le Jazz, particulièrement influencé par Miles Davis, Chet Baker et John Coltrane. A 20 ans, il rencontre la chanteuse grecque Dafné Kritharas et s’ouvre aux musiques moyenne-orientales, avec de nouveaux rythmes et gammes venus de Grèce, de Turquie ou d’Arménie. En parallèle, il met en musique les poètes (Verlaine, Baudelaire, Apollinaire, etc.) et compose ses premières chansons, influencé par les grandes références de la chanson française (Brassens, Gainsbourg, Brel, Barbara...). A la fin de l'année 2019, il sort un premier EP, A la surface, avec un concert complet au Café de la Danse à Paris.
Aujourd'hui, Paul Barreyre a déjà composé plus d’une soixantaine de chansons offrant une grande variété de couleurs et de sujets : tantôt sensibles sur des mélodies enivrantes, tantôt sarcastiques avec un humour tranchant, tantôt festives sous l’influence des musiques orientales.
Marilù Parisi
À 27 ans, Naghib Shanbehzadeh affiche déjà une décennie d’expérience scénique. Ayant collaboré avec des musiciens comme Billy Cobham, Manu Codjia ou encore Matthieu Donarier, le jeune percussionniste iranien est également membre du Shanbehzadeh Ensemble. Il a pu aussi bien bénéficier d’une transmission orale (percussions traditionnelles du Sud de l’Iran) que d’une transmission savante écrite (percussions occidentales au conservatoire de Créteil).
Les artistes, parrains et organisateurs remercient particulièrement Madame Hayat Jmammou et Maître Salim Becha pour leurs contributions financières ayant permis la réalisation de cet événement.
Ils remercient également vivement M. Pascal Brault, styliste, illustrateur botanique, pour son mécénat artistique.
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