Quelle sécurité alimentaire et énergétique pour le monde arabe ?

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28 avril 2022

La guerre en Ukraine a mis en évidence le rôle prépondérant joué par ce pays, ainsi que par la Russie, dans l'approvisionnement en blé des pays du monde arabe. Or, ceux-ci sont déjà en proie à la raréfaction de leurs ressources naturelles, avec à la clé conflits, pénuries et inflation. Dans le même temps, certains pays tels que l'Algérie ont un rôle majeur à jouer dans l'approvisionnement en gaz de pays occidentaux désireux de se détourner de la Russie. Le point sur les ressources du monde arabe, et sur leur place sur cet échiquier géopolitique mouvementé.

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Guillaume Carta

La guerre en Ukraine a mis en évidence le rôle prépondérant de la Russie et de l’Ukraine, principaux greniers à blé des pays du monde arabe. Ces derniers sont déjà en proie à la raréfaction de leurs ressources naturelles et aux conflits qui en découlent. Pénuries et inflations les guettent, d’autant que leurs économies sont déjà affectées par la crise sanitaire due à la Covid-19.
Dans le même temps, certains pays, à l’instar de l’Algérie, se révèlent être de potentiels fournisseurs pour les pays occidentaux qui voudraient se passer du gaz russe.
Quel constat pour les ressources alimentaires, aquifères, agricoles et énergétiques du monde arabe ? Quel avenir sur un échiquier géopolitique mouvementé ?

Intervenants :

Matthieu Brun, directeur scientifique de la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), une fondation reconnue d’utilité publique qui milite pour des agricultures fortes et durables partout sur la planète. Politiste, chercheur associé à Sciences Po Bordeaux au laboratoire les Afriques dans le monde (LAM) et à l’Institut de recherche et d’étude Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO), Matthieu Brun travaille sur l’analyse stratégique et géopolitique des enjeux agricoles et alimentaires, en particulier dans les pays méditerranéens. Il a récemment dirigé l’ouvrage Le Déméter : Alimentation les nouvelles frontières et le dernier numéro de la revue Confluences Méditerranée, dont il est membre du comité de rédaction.
Raya Marina Stephan, juriste, consultante, experte en droit de l’eau. Elle intervient depuis plus de vingt ans dans le cadre de projets internationaux sur la thématique de la gouvernance de l’eau, que cela soit à un niveau transfrontalier ou national/local. Elle a collaboré avec de nombreuses organisations telles que l’UNESCO-PHI, l’UE, l’UN-ESCWA ou le GWP-Med dans de nombreux pays et régions du monde : sud-est de l’Europe, région méditerranéenne, pays arabes… Elle a une expertise spécifique en matière d’eaux partagées, en particulier d’aquifères transfrontaliers tels que le Système aquifère du Grès nubien ou le Système aquifère du Sahara septentrional. Elle est rédactrice en chef adjointe de la revue Water International, et membre du conseil d’administration et du bureau du Partenariat français pour l’eau.
Yasmine Seghirate El Guerrab est administratrice au CIHEAM( Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes), une Organisation Intergouvernementale méditerranéenne dédiée à la coopération dans les domaines de l'agriculture et de la pêche durables, des systèmes alimentaires, du développement côtier et rural. Elle est responsable de la communication et des publications, des relations avec d’autres organismes intergouvernementaux et est également point focal sur les thématiques "autonomisation et inclusion socio-économique des femmes et des jeunes". Elle a auparavant travaillé auprès de l’ORSE (Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises), de l’AFD (Agence Française de Développement) et du cabinet du Secrétaire Général Adjoint aux Nations-Unies pour les financements innovants (UNITAID).

Animé par :

Gaïdz Minassian, journaliste au Monde et enseignant à Sciences Po Paris en relations internationales, auteur des Sentiers de la victoire, peut-on encore gagner une guerre ? (Éditions Passés composés, 2020).