Terminé
01 décembre 2022

Militances LGBTQIA+ : du désir de ne pas voir au soi affiché

Cycle « Ila janeb Habibi » [A côté de Habibi]

Ila janeb habibi (À côté de habibi), nouveau cycle thématique des Jeudis de l’IMA, a été conçu par le professeur de littérature arabe et traducteur Frédéric Lagrange en écho à l'exposition « Habibi, les révolutions de l’amour ». Première de ce cycle, la table ronde  intitulée « Militances LGBTQIA+ : du désir de ne pas voir au soi affiché » a été co-conçue par Khalid Abdel Hadi et réunira les militants et activistes Oumaima Dermoumi, Rania Arfaoui et Dalia Alfaghal.

© Chaza Charafeddine, Dame Aux Fruits (série Divine Comedy), 2010

Militances LGBTQIA+ : du désir de ne pas voir au soi affiché

Comment les activistes queer du monde arabe se sont-ils appropriés dans la langue, dans les actes, dans les usages, le refus de se taire ? Comment États et sociétés réagissent-ils à leur discours ? Devant l’accusation d’importer un modèle d’affirmation de soi étranger, peuvent-ils concilier le global et le local et ancrer discours et action dans les cultures arabes contemporaines ?

Rencontre coconçue avec Khalid Abdel Hadi, artiste visuel et activiste jordanien, palestinien. Il est le fondateur de My.Kali Magazine, un webzine conceptuel, queer, féministe et intersectionnel de la région SWANA, lancé en 2007. Khalid a été diplômé de plusieurs programmes régionaux et internationaux, dont le programme Young Leaders Visitors Program de l’Institut Suédois (2014). Il a également participé à la campagne « No Longer Alone » de Human Rights Watch, a figuré sur la liste des LGBT « Change Heroes » de 2017 du Guardian, a co-construit la dernière exposition de l'Institut du monde arabe intitulée "Habibi.ti, les révolutions de l'amour", et a été présenté par de nombreux artistes, journalistes et documentaires à l'international. Khalid est aujourd’hui le rédacteur en chef et le directeur artistique de My.Kali, et s'efforce d'accroître la sensibilisation et la visibilité envers les problèmes et les victoires de la communauté queer et féministe de la région MENA.

Intervenants :

Oumaima Dermoumi, activiste non-binaire. iel a co-initié Nassawiyat en 2019, un collectif féministe transgenre queer au Maroc. iels travaillent sur le plaidoyer, le renforcement des capacités, la recherche et la création de connaissances créatives. iel est actuellement le point focal de la région SWANA à Frida, le fonds pour les jeunes féministes. Intéressées par la queerness, l'immigration et la photographie, iel a réalisé plusieurs expositions en Europe et en Tunisie depuis 2019. Son art traite du genre, des corps, de la spiritualité et de la guérison. Guérir les blessures de l'amour, de la politique et de la société. iel a fait son mémoire sur les masculinités et continuent leurs recherches sur les masculinités dans les espaces socialement non mixtes. iel a grandi au Maroc et vit en France depuis 2014.

Rania Arfaoui est une militante féministe queer, membre du comité de direction de l'association Mawjoudin We Exist. Il s’agit d’une ONG tunisienne fondée en décembre 2014 dont l’objectif est de lutter contre toute forme de discrimination sur la base du genre et de l’orientation sexuelle. A l’appui d’un réseau dense de professionnel de la santé et du droit, elle propose son aide aux personnes LGBTQI+ en Tunisie, à travers de nombreuses actions, notamment l’organisation chaque année à Tunis d’un festival du film queer.

Dalia Alfaghal, militante des droits de l'homme, penseuse et férue de technologie, d'origine nord-africaine, queer et agender.

Serge Marino

Cycle conçu par Frédéric Lagrange, professeur de littérature arabe à Sorbonne Université et traducteur. Ses travaux portent sur les représentations du genre dans les littératures et autres productions culturelles de langue arabe, médiévales et modernes. Dernières parutions : Trois saisons en enfer de Muhammad Rabie (Actes Sud) ; Culture pop en Égypte, Entre mainstream commercial et contestation (dir., avec Richard Jacquemond)