Le Conseil des ministres de Tunisie vient de valider une loi instaurant l’égalité hommes-femmes dans l’héritage. Le sujet divise la société tunisienne. Qu’en est-il dans l’ensemble du Maghreb ?
Avec la validation de sa loi modifiant le code du statut personnel, la Tunisie est le premier pays du Maghreb à s’atteler à la réforme d’une tradition inscrite dans le marbre par le Coran. Voilà qui lui vaut l’admiration des uns et la vindicte des autres – institutions religieuses notamment. L’exemple tunisien a incité les actrices de la société civile en Algérie et au Maroc à intensifier le combat pour instituer l’égalité des chances en matière d’héritage. Cette rencontre fera le point sur la situation dans les trois pays du Maghreb.
Avec :
- Soumaya Naâmane Guessous, sociologue et militante féministe marocaine, enseignante à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Ben M’Sik, Université Hassan II, Casablanca 2. Elle s’est fait connaître avec Au-delà de toute pudeur : la sexualité féminine au Maroc (1981). Ses thèmes de recherche concernent les droits des femmes, les droits de la famille, la sexualité féminine et la condition sociale des mères célibataires ;
- Sarah Benali, juriste en droit international et européen spécialisée en justice pénale internationale ;
- Nadia Aït Zaï, militante des droits de la personne, juriste, avocate et maître assistante à la faculté de droit de Ben-Aknoun.
Débat animé par Chakib Guessous, socio-anthropologue, expert-consultant International. Il vient de faire paraître Mariage et concubinage dans les pays arabes (éd L’esprit du temps).