Les RVHIMA deviennent les Journées de l’Histoire de l’IMA. Elles déclinent chaque année, autour d’une même thématique, en trois dimanches, dans le cadre du festival trimestriel Arabofolies. Les Journées 2020 se déroulent dimanche 1er mars, 18 octobre et 25 octobre autour de la thématique : « Révoltes et révolutions ».
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Pour garantir la sécurité sanitaire de tous et conformément aux dispositions légales, nous vous demandons de ne pas participer à cet événement en cas de symptômes cliniques pouvant évoquer une infection par le Covid-19 (température, toux…).
Nous vous rappelons que le port du masque est obligatoire au sein de l’IMA pour toute personne âgée de 11 ans et plus.
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Les Journées de l’Histoire de l’IMA sont depuis 2015 un événement phare de l’Institut du monde arabe. En partenariat avec les Rendez-vous de l’Histoire de Blois, cette manifestation propose trois journées de réflexion autour d’un même thème. C’est un temps de découverte unique pour saisir et appréhender le monde arabe et son histoire, et comprendre ses enjeux actuels. Cette année toujours, en co-production avec France Culture, L’IMA propose une grande université populaire pour comprendre le monde arabe, son histoire et les enjeux qui le traversent : la première édition de l’année prit place le 1er mars et nous nous réjouissons de vous présenter les éditions du 18 et 25 octobre dans le cadre du festival des Arabofolies, festival musical, des arts et des idées. Les journées du 18 et du 25 octobre s’inscrivent dans la continuité du thème abordé au 1er mars : « Révoltes et Révolutions ». Comme à chaque édition, cette « université populaire » mettra à l’honneur les acteurs qui étudient l’histoire du monde arabe et propagent sa connaissance, qu’ils soient historiens, éditeurs, essayistes, romanciers, géographes, sociologues, journalistes, personnalités politiques, cinéastes, artistes… : ils se relaieront pour dresser un panorama exhaustif de la grande histoire du monde arabe, à travers cette thématique. Débats d’actualité, tables rondes, présentations d’ouvrages, conférences, ateliers pédagogiques, projections de films et séances de dédicaces sont les différents formats de rencontres de la manifestation. Ces Journées permettent de mieux comprendre la marche du monde. Elles éclairent le rôle essentiel qu’y jouent depuis des siècles les peuples arabes. Cet évènement, qui est devenu incontournable dans la programmation de l’Institut du monde arabe, est aussi organisé avec la participation de l’Académie du Royaume du Maroc qui parraine le Grand Prix du livre de l’Histoire du monde arabe et le remettra lors de la Journée du dimanche 25 octobre 2020.
Jack Lang, Président de l’Institut du monde arabe
Sandrine Treiner, Directrice de France Culture
Des tables rondes, conférences et cartes blanches accessibles à tous et, en continuité de la co-production avec France Culture, un grand débat et une émission en direct de l’IMA.
Ce programme est provisoire et susceptible d’être modifié.
Avec Leila Shahid – Diplomate, représentante de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) en Irlande en 1989, représentante de l’OLP auprès des Pays-Bas en 1990, Déléguée générale de Palestine en France, de 1993 à 2005 et à l’UNESCO de 1993 à 1996. De 2005 à 2015, elle est l’Ambassadeur de la Palestine auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg, et Abaher El Sakka – Sociologue, directeur du Centre de Développement de l’Université de Birzeit, en Palestine.
Cette conférence vise à présenter les mouvements contestataires palestiniens actuels, analyser l'ensemble de ces contestations actuelles. Le questionnement principal ambitionnera de rechercher à savoir si ces mouvements contestataires ont eu (ou non) une influence sur la société palestinienne, notamment à partir de leur place dans l’espace public, et comment ils participent (ou non) à une nouvelle cartographie politique en Palestine.
En partenariat avec l'Institut français de Ramallah
Avec Nathalie Bernard-Maugiron – Juriste, spécialiste du droit des pays arabes. Directrice de recherche à l’Institut de Recherches pour le développement (IRD) et Maître Nawel Gafsia – Docteure en droit, avocate spécialiste du mariage en droit tunisien.
Contrat et rite de passage dans la tradition musulmane, sacrement religieux dans la tradition chrétienne, le mariage, en tant que fait social et religieux, est la seule forme d'union légalement reconnue dans les pays arabes. Face aux évolutions de la structure du couple et des sociétés, de nombreux débats émergent et ont parfois influencé l’action publique, conduisant les législateurs à réformer certains aspects du « statut personnel » que cette table-ronde se propose d’examiner.
Modérée par Patrice Bret, Membre honoraire du Centre Alexandre Koyré (EHESS-CNRS-MNHN), membre émérite du CTHS (ENC-PSL), avec Ghislaine Alleaume - Directeur de recherche émérite au CNRS, ancienne directrice du CEDEJ (Le Caire) et de l'IREMAM (Aix-en-Provence), Bernard Gainot - Maître de conférences honoraire habilité à diriger des recherches en Histoire et Thierry Zarcone - Directeur de recherche au CNRS, Groupe Sociétés, Religions, Laïcités (EPHE-PSL) et à l’IEP d'Aix-en-Provence.
La Révolution française et la Renaissance égyptienne (Nahda) du XIXe siècle ont en commun d’avoir déstabilisé des structures pluri-séculaires. Au-delà du choc événementiel de l’expédition de Bonaparte, il s’agira ici de mettre en lumière le jeu des représentations croisées, des correspondances et malentendus entre les deux rives de la Méditerranée, autour des notions de civilisation, de progrès et de réforme, construction des Lumières ou complexe ressort politique, intellectuel et religieux du terrain oriental.
Avec Pierre Baux – Acteur et metteur en scène et Violaine Schwartz – Actrice de théâtre
Faire parler les textes de sciences humaines et sociales, les récits de voyages et les témoignages pour découvrir comment l’Autre nous voit ou comment nous voyons l’Autre : dérangeants, critiques ou compréhensifs, amusés ou empathiques, tous les regards sont possibles. Proposée par la bibliothèque, une autre façon de découvrir les richesses de ses collections, portées par la voix de comédiens.
Débat modéré par Agnès Magnien - directrice des collections à l'INA, avec Malek Bensmaïl, réalisateur ayant plusieurs films à son actif, dont La Chine est encore loin, Le Grand Jeu, Aliénations, Algérie(s), Plaisirs d'eau, Dêmokratia, Des vacances malgré tout et Tramor Quemeneur - Historien de la guerre d'Algérie, chargé de cours à l'Université Paris 8 et membre du Conseil d'orientation du Musée national d'histoire de l'immigration (MNHI).
Synopsis du film: Cinquante ans après le début de l’insurrection algérienne, Malek Bensmaïl pose sa caméra dans un village des Aurès, ce « berceau de la révolution », où un couple d’instituteurs français Guy et Jeanine Monnerot et un caïd algérien Hadj Sadok furent victimes d’un attentat le 1er novembre 1954. Avec acuité, humour et une immense sensibilité le cinéaste explore, entre histoire et mémoire, présent et avenir, les passerelles qui relient l’Algérie et la France.
La Chine est encore loin © Unlimited, Cirta films, 3B Productions, ENTV, INA
Modérée par Nicolas Schaub, docteur en histoire de l’art contemporain. Il a notamment écrit dans le Dictionnaire des orientalistes de langue française (Karthala, 2008) et L’Algérie et la France (Robert Laffont, 2009), avec Samia Henni - Docteure en histoire et théorie de l’architecture et maîtresse de conférences à l’université de Cornell aux États-Unis. Elle est l’auteure de Architecture de la contre-révolution : L’armée française dans le nord de l’Algérie (Éditions B42, 2019), Christian Phéline – haut fonctionnaire, essayiste et historien. Auteur de nombreuses études de micro-histoire sociale et culturelle de l'Algérie coloniale et Marie Gautheron – Docteure en Histoire de l'art, commissaire scientifique de l'exposition « L'Algérie de Gustave Guillaumet », elle travaille sur les représentations des pays arides et les collectes d'objets en Afrique de l'ouest en contexte colonial.
Quelles images ont accompagné la colonisation de l’Algérie par la France, comment ont-elles été produites et quels en ont été les effets ? Pour répondre à ces questions, il est utile de relire les images de la « conquête » et de la « résistance ». Par un renversement des perspectives, cet ensemble de représentations orientalistes s’est diffusé sur le territoire français, marquant des strates inconscientes du récit national. Et avec la décolonisation, les images de la résistance sont venues concurrencer celles de la conquête.
Avec Françoise Micheau – professeur d'histoire médiévale du monde musulman à l'Université Paris-I et directrice de l'UMR « Islam médiéval. Espaces, réseaux et pratiques culturelles ». Ses recherches portent principalement sur les savoirs et la société dans le Proche-Orient arabe (VIIIe-XIIIe siècle).
En 747, un mouvement insurrectionnel éclate dans l’Iran oriental, niant toute légitimité aux califes omeyyades et appelant à rendre le califat à un membre de la famille du prophète Muhammad. Forts de leurs succès militaire, les insurgés portent au pouvoir, à Kûfa en 749, al-Saffâh, un descendant d’al-Abbâs, l'un des oncles du prophète Muhammad. L’année suivante, les Abbassides remportent une victoire décisive et massacrent tous les Omeyyades. Par qui ce changement dynastique fut-il désigné comme la « Révolution abbasside » ? Pour quelles raisons ? Et fut-il vraiment une « révolution »? Dans cet atelier, je me propose de répondre à ces questions en analysant ensemble le discours qu’al-Saffâh aurait prononcé lorsqu’il fut proclamé calife.
Modérée par Manon-Nour Tannous – Politologue, maître de conférences à l'Université de Reims, enseignante à Sciences Po et chercheure associée au Centre Thucydide (Université Paris II) et au Collège de France (chaire d’histoire contemporaine du monde arabe), avec Amin Allal – Docteur en sciences politiques et chargé de recherches au CNRS-Ceraps, Souhail Belhadj - Chercheur au Centre on Conflict, Development and Peacebuilding (CCDP) à l'Institut de hautes études internationales et du développement de Genève (IHEID), et Assia Boutaleb - professeure de science politique à l'Université Paris 1.
Dans le cadre de cette intervention autour des révolutions de 2011 et de leurs suites, nous nous intéresserons à la notion de restauration autoritaire et à ses enjeux analytiques mais aussi à son intérêt pour décrire et rendre compte les situations post-révolutionnaires dans les mondes arabes. Souvent mobilisée dans les médias et précocement apposée sur les lendemains révolutionnaires, cette notion gagne à être précisée et définie moins comme le rétablissement du statu quo ex ante que comme un moment de forclusion des processus d’effervescence politique pluraliste. Moment qui comprend sa propre logique et qui ne se résume pas à la reproduction du passé. Nous discuterons de ses tumultes et de ses dynamiques en abordant notamment la question du leadership politique et de ses déclinaisons.
Avec Edhem Eldem - Historien de l’Empire ottoman, Titulaire de la chaire internationale d’histoire turque et ottomane au Collège de France et professeur au département d’histoire de l’université de Boğaziçi, à Istanbul et Henry Laurens – Professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe.
Pendant son existence de plus de six siècles, l’Empire ottoman a constamment été confronté à des révoltes de nature et d’envergure diverses : rébellions au sein de l’armée ou de l’administration, insurrections locales à caractère religieux ou ethnique… Avant le XIXe siècle, ces mouvements puisent leur justification dans des concepts religieux et moraux remettant en cause la légitimité des dirigeants. Plus tard, ils se moderniseront pour former les grands bouleversements qui amèneront la fin de l’empire.
En partenariat avec l'Institut français de Turquie - Istanbul
Modérée par Béatrice Giblin - Géographe, professeur à l'Institut Français de Géopolitique (Université Paris 8), et directrice de la revue Hérodote, avec Marc Lavergne - Géopolitologue, directeur de recherche émérite au CNRS, université de Tour et Ali Bensaad – Géographe et professeur à l’Institut français de géopolitique à Paris 8.
Dans certains Etats persiste des groupes structurés en fonction de caractéristiques ethniques et tribales. Ainsi dans les sociétés arabo-musulmanes contemporaines, les relations État-tribus demeurent difficiles là où les États peinent à se légitimer. Les tribus peuvent restées réfractaires à toute centralisation du pouvoir qui pourrait les affaiblir. Comment dans ce contexte un mouvement révolutionnaire qui cherche à transformer la société et renverser l’Etat, peut-il concilier son projet politique avec celui des tribus ?
L’interaction entre Etat, mouvement révolutionnaire et tribus sera analysée au travers des exemples du Sahel et du Soudan.
Avec :
Animée par Emmanuel Laurentin – Journaliste et présentateur radio de l’émission « Le temps du débat ».
En partenariat avec France culture
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