Terminé
20 juin 2021

Journées de l’Histoire de l’IMA | Les arabes et le monde : Les voyages

Dans le cadre des Arabofolies, festival musical, des arts et des idées

Les Journées de l’Histoire de l’IMA se déclinent chaque année, autour d’une même thématique, en trois dimanches, dans le cadre du festival trimestriel Arabofolies. Les Journées 2021 se déroulent dimanche 6 et 20 juin ainsi que le 5 décembre autour de la thématique : « Les Arabes et le monde ».

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Pour garantir la sécurité sanitaire de tous et conformément aux dispositions légales, nous vous demandons de ne pas participer à cet événement en cas de symptômes cliniques pouvant évoquer une infection par le Covid-19 (température, toux…). 
Nous vous rappelons que le port du masque est obligatoire au sein de l’IMA pour toute personne âgée de 11 ans et plus.

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Ce programme est provisoire et susceptible d’être modifié.

 

 

Pour faciliter le respect des jauges, merci de réserver votre place pour chaque table ronde. La priorité sera accordée aux personnes munies d’un billet.

L'accès sans réservation se fera dans la limite des places disponibles.

 

À 10h :

  • Carte blanche à l'INA, Projection du film : Tanger, le rêve des brûleurs de Leila Kilani, (2002, 53', (INA, Vivement lundi, France 3)) suivie d’un débat modéré par Sophie Bachmann, Chargée de développement à l’Action Culturelle et Educative de  l’INA, en  présence de Leila Kilani, réalisatrice, Farida Souiah, Docteure en science politique de l'IEP de Paris et chercheuse associée à Mesopolhis, Aix-Marseille Université et Gérald Collas, producteur à l’INA.

Auditorium (niveau -2)
 

Synopsis du film: A Tanger, il y avait le hachisch et la contrebande. Aujourd'hui, il y a en plus les "harragas" les "brûleurs". Au Maroc, on appelle brûleurs, les candidats à l'émigration clandestine, ceux qui, pour partir sans laisser de traces, ont brûlé leurs papiers. Accrochés sous des camions ou dans des barques, les candidats à l'exil s'entassent pour traverser à leurs risques et périls le détroit. Dans certains quartiers de Tanger, la plupart des jeunes de quinze ans et plus sont des brûleurs potentiels. La réalisatrice se propose de suivre quelques-uns des acteurs de ce drame quotidien, de cette guerre d'usure : l'arrivée des brûleurs à Tanger dans des pensions aux allures délabrées, où des jeunes pleins de rêve et d'illusions, partagent le même toit, le même matelas, les récidivistes qui malgré un échec sont prêts à recommencer et vantent l'héroïsme de la traversée, la traque de la police marocaine, les menaces de l'Espagne déterminée à cadenasser sa porte gibraltarienne.

Institut national de l'audiovisuel — Wikipédia  

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À 11h :

  • Tintin et les arabes

Salle du Haut Conseil (niveau 9)

 

Avec Louis Blin – Diplomate au centre d’analyse, de prévision et de stratégie du ministère des Affaires étrangères, ancien consul général de France à Alexandrie et à Djeddah, Docteur en histoire, ex-chercheur au CEDEJ. Rencontre modérée par Henry Laurens, Professeur au Collège de France et titulaire de la Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe.

Les pays arabes occupent une place de choix dans les aventures de Tintin. Analyser la façon dont Hergé les présente révèle bien les ressorts du rapport de l’Europe à l’Orient au XXe siècle. On va dès lors de découverte en découverte. Les stéréotypes des albums de Tintin sur le monde arabe n’ont pas dissuadé nombre d’Arabes de les apprécier. Pour comprendre ce paradoxe, il faut apprécier les dimensions artistiques et philosophiques d’une œuvre à la profondeur insoupçonnée. On réalise alors que les pérégrinations de Tintin dans le monde arabe se sont avérées pour Hergé un véritable voyage au bout de soi-même.

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  • Des peuples arabes ouverts aux langues allogènes : ouverture sur le monde ou dichotomie

Bibliothèque (niveau 1)

 

Avec Kaouther Adimi – Ecrivaine, auteure de Nos Richesses et Les Petits de décembre et Fouad Laroui – Professeur de littérature à l’université d’Amsterdam, romancier de langue française. Table ronde modérée par Gilles Gauthier – Ancien ambassadeur de France au Yémen et ancien Consul à Alexandrie, conseiller du Président de l’IMA 

De l’océan indien à l’Atlantique les arabes sont unis par une langue écrite et parlée qui leur permet de communiquer entre eux. Cette vaste région marquée par une unité culturelle forte l’est également par l’usage répandu dans de vastes pans des populations de chacun des pays qui la composent de deux langues européennes : le français et l’anglais. Quels sont les enjeux culturels, idéologiques, politiques, identitaires de cette situation ?

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  • Présentation d’ouvrage : De l'autre côté des croisades. L'Islam entre croisés et Mongols (Passés / Composés, 2021) par Gabriel Martinez-Gros

Atelier (niveau -1)

 

Avec Gabriel Martinez-Gros – Professeur d’histoire médiévale du monde musulman à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense. Rencontre modérée par Yann Potin – Historien et archiviste, chargé d’études documentaires aux Archives nationales (Département Education, Culture et Affaires sociales) et maître de conférences associé en histoire du droit à l’université Paris-Nord (CERAL)

L’autre côté des Croisades, c’est bien sûr le point de vue de l’Islam, celui qui a subi la poussée franque à l’ouest, mais aussi celui de l’est que ravagent les invasions mongoles, beaucoup plus dévastatrices. L’autre côté, c’est enfin deux façons d’écrire l’histoire, celle d’Ibn al-Athîr, témoin direct de la reconquête de Jérusalem et de l’apocalypse mongol, et celle d’Ibn Khaldûn, retranché dans l’empire, rabougri mais restauré, des Mamelouks du Caire.

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À 12h45 :

  • Dans le regard de l’autre : lecture de textes de sciences sociales et humaines

Bibliothèque (niveau 1)

 

Avec Léon Bonnaffé – Acteur, auteur et balbutieur d’à peu près, Léon Bonnaffé s’est formé à l’école du Théâtre National de Strasbourg. Il a écrit en 2018 Hasta dente !  fiction sonore pour France Culture. Il participe régulièrement à l’émission « La conversation scientifique » d’Etienne Klein, sur France Culture, et jouera en 2021-2022 dans Œuf, génération ab ovo, pièce qu’il a écrite autour de l’Encyclopédie, et dans Nous sommes des saumons, adaptation de Je suis un saumon de Philippe Avron et Malvina Morisseau – Actrice, chanteuse et metteur en scène, elle a été formée au jeu à l’école du Théâtre National de Strasbourg. En 2021/2022 elle jouera dans Œuf, génération ab ovo une création collective autour de l’Encyclopédie et dans Quai des orfèvres mis en scène par R. Lemann

Faire parler les textes de sciences humaines et sociales, les récits de voyages et les témoignages pour découvrir comment l’Autre nous voit ou comment nous voyons l’Autre : dérangeants, critiques ou compréhensifs, amusés ou empathiques, tous les regards sont possibles. Proposée par la bibliothèque, une autre façon de découvrir les richesses de ses collections, portées par la voix de comédiens.

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À 14h​ :

  • Orients et Occidents : la cartographie du Vème siècle avant JC au XVIème siècle après JC

Salle du Haut Conseil (niveau 9)

 

Avec Christian Grataloup – Géohistorien et professeur émérite à l’université Paris Diderot et Jean-Charles Ducène – Directeur d'études à l'École Pratique des Hautes Études. Table ronde modérée par Béatrice Giblin – Professeure émérite des universités et directrice de la revue Hérodote.

Googlemap, via michelin, ont banalisé les cartes et leur utilisation. Or celles-ci furent jusqu’à un passé très récent des documents d’une extrême importance et jusqu’au XVIIIème d’une extrême rareté. En effet leur réalisation demandait un grand savoir-faire (calcul, relevé topographique, dessin et gravure) et des connaissances qu’il était très difficile d’acquérir. Seuls les royaumes les plus puissants pouvaient les posséder aussi étaient- elles considérées comme des documents secrets d’une grande valeur.Cette table ronde aura pour objet de raconter l’histoire du monde arabe et ses relations avec le reste du monde à travers les métamorphoses de l’espace saisies par la cartographie, et de présenter l’évolution des représentations du monde qu’illustrent ces cartes du Vème siècle avant JC jusqu’au XVIème siècle.

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  • Présentation du second numéro d’Araborama, « Il était une fois… les révolutions arabes » (co-édition IMA – Le Seuil) et L'Esprit de la révolte (éditions du Seuil)

Bibliothèque (niveau 1)

 

Avec Leyla Dakhli – Chargée de recherches au CNRS (Centre Marc Bloch) et Nime – artiste, bédéiste et graphiste algérien. Table ronde modérée par Christophe Ayad – Grand reporter au Monde. 

Leyla Dakhli a coordonné un ouvrage et participé à la coordination du nouveau numéro de la collection Araborama. Tous deux portent sur les révolutions arabes et font le pari, plutôt que de faire un bilan - plus ou moins sinistre -, de revenir sur l’élan révolutionnaire pour tenter d’en comprendre les ressorts, les dynamiques et les legs éventuels. Faisant le constat que la période révolutionnaire engagée en décembre 2010 à la suite de l’immolation de Mohamed Bouazizi ne s’est pas arrêtée malgré les contre-révolutions et les conflits en cours dans de nombreuses régions du monde arabe, les deux ouvrages font le lien entre les événements récents en Algérie, au Liban, en Irak ou au Soudan et ceux qui ont été qualifiés de « printemps arabe » il y a 10 ans. Si le numéro d’Araborama, intitulé « Il était une fois les révolutions arabes » sollicite de nombreux·ses auteurs et autrices en leur demandant de faire retour sur les révoltes à travers diverses formes littéraires ou artistiques, l’ouvrage L’Esprit de la révolte, écrit collectivement par un groupe de 10 chercheuses et chercheurs, s’articule autour des archives des révolutions pour tenter de saisir l’intelligence politique à l’œuvre et les motifs qui circulent d’un pays et d’une région à l’autre.

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  • Ma thèse en 5 minutes

Atelier (niveau -1)

 

Organisée par Manon-Nour Tannous – Docteure en relations internationales, chercheuse associée au Collège de France et au Centre Thucydide (Université Paris II) et maîtresse de conférences en science politique à l'Université de Reims Champagne Ardenne, modérée par Emmanuel Laurentin – Producteur de l’émission Le Temps du Débat sur France Culture et Vanessa Van Renterghem, Maîtresse de conférences au Département des Études arabes de l’INALCO. Ce module permettra à 5 étudiants proposés par les associations de doctorants de restituer l’intégralité de leur thèse… en 5 minutes chacun !

Avec : 

                        - Simone Spera Education alternative et (dés)engagement au Liban-Nord : expériences pédagogiques syro-libanaises et innovation sociopolitique, Université Paris Nanterre / Laboratoire : LESC - UMR 7186, sous la direction d'Isabelle Rivoal et Stéphanie Latte Abdallah

                       - Philippe Thalmann, Identités pieuses, mobilités et divertissement en Arabie Saoudite, Université de Cambridge, sous la direction de James Laidlaw

                       - Yacine Baziz Représentations d’Ibn Ḥazm dans les dictionnaires biographiques arabes et dans la littérature orientaliste. De la construction mémorielle des biographes arabes médiévaux à sa réception dans la littérature orientaliste, Université Sorbonne Nouvelle (Paris 3), sous la direction de Brigitte Foulon

                  - Nadia Makhoukh L'architecture palatiale au Maghreb durant la période ottomane. Le palais Ahmed Bey de Constantine entre emprunts et authenticité, Université Constantine 3, sous la direction de Zine-Eddine Seffadj et Agnès Charpentier

                 - Enki Baptiste Aux marges de l’Empire. Théorie et pratiques du pouvoir dans l’ibadisme médiéval (Oman, VIIIe-XIe s.), Université Lumière Lyon 2, sous la direction de Cyrille Aillet et Iyas Hassan

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À 16h​ :

  • La philosophie arabe : un voyage dans l'histoire des idées

Salle du Haut Conseil (niveau 9)

 

Avec Pauline Koetschet – Chargée de recherche au CNRS, philosophe et spécialiste de textes arabes médiévaux et Cristina Cerami – Spécialiste de la tradition philosophique grecque et arabe et directrice du Centre d’Histoire des Sciences et des Philosophies Arabes et Médiévales. Table ronde modérée par Ziad Bou Akl – Chargé de recherche au CNRS et maître de conférences en philosophie à l’Ecole normale supérieure.

Du VIIIe au Xe, Bagdad fut le centre d’un immense mouvement de traduction du grec vers l’arabe qui irrigua la pensée philosophique et médicale du nouvel empire islamique. Quelles sont les modalités de ce transfert culturel, quel rôle jouèrent dans cette entreprise intellectuelle les mécènes, les traducteurs et les philosophes et pourquoi finalement les Arabes se sont-ils emparés de cet héritage antique ?

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  • Carte Blanche à Sciences Po Aix : Être arabe en contexte colonial. Une identité mouvante ?

Bibliothèque (niveau 1)

 

Avec Leyla Dakhli – Chargée de recherches au CNRS (Centre Marc Bloch), Juliette Honvault – chargée de recherches au CNRS (IREMAM) et Augustin Jomier – Maître de conférences en histoire du Maghreb aux période moderne et contemporaine à l’INALCO. Table ronde modérée par François Dumasy – Maître de conférences en histoire contemporaine à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence

Le terme d’arabe recouvre pendant une grande partie de la période coloniale une pluralité de significations pour les colonisateurs, désignant aussi bien un mode de vie nomade ou semi-nomade (par opposition par exemple à l’urbanité des « Maures » selon la classification en usage au début de colonisation en Algérie) qu’une langue ou un univers de représentations supposé unir l’Afrique du Nord et une partie du Proche-Orient. La mobilité des individus, à l’intérieur et entre les empires, vient ainsi souvent mettre à l’épreuve le jeu souvent rigide des classifications autant qu’il contraint les voyageurs à se définir par rapport à elles. Parallèlement, la croissance des revendications en faveur d’une identité arabe, dans un contexte de cloisonnement impérial et de montée des nationalismes, conduit à repenser les géographies du mot à un moment de recomposition de la mondialisation.

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  • Envisager et explorer le monde : voyageurs et géographes de langue arabe au Moyen Âge

Atelier (niveau -1)

 

Une conférence d’Emmanuelle Tixier du Mesnil – Professeure d’histoire médiévale à l’université de Paris Nanterre.

Si dans l’Antiquité, la géographie est grecque, au Moyen Âge, elle est arabe : seul le monde islamique, à cheval sur 3 continents, tente d’envisager la totalité de l’œkoumène, la terre habitée. Dès le IXe siècle, des traités de géographie universelle sont rédigés à Bagdad et la géographie impériale du siècle suivant donne à la discipline certains de ses plus grands auteurs, Muqaddasî et Ibn Hawqal notamment. Des voyageurs, qui ne sont pas toujours des géographes, arpentent également le monde et rendent compte de leurs pérégrinations dans des récits qui instruisent et divertissent tout au long du Moyen Âge.

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À 18h​ :

  • Une émission de France Culture, Le Temps du débat avec Emmanuel Laurentin : Dubaï est-il un nouvel eldorado touristique ? 

Salle du Haut Conseil (niveau 9)

 

Avec Marc Lavergne – Géopolitologue et directeur de recherche émérite au CNRS, Université de Tour, Sofia Issaïkina – Historienne de l’architecture, doctorante à Sorbonne Université. Ses recherches, menées en collaboration avec Sorbonne University Abu Dhabi, sont centrées sur la question des échanges culturels et du transfert de modèles architecturaux et urbains, entre la France et les Émirats arabes unis et Laure Semple – Agrégée d'histoire géographie et professeure au Lycée Français International Georges Pompidou de Dubaï, auteure d'une thèse intitulée Créer la ville de Dubai : pouvoir tribal et aménagement urbain face au défi de la mondialisation. Table ronde modérée par Emmanuel Laurentin – Journaliste et présentateur radio de l’émission « Le temps du débat ».

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  • Carte Blanche à l'IFPO: Transferts immatériels et circulation des savoirs. Pour une histoire connectée des textes à l’époque médiévale (VIIIe au XIIe siècle)

Bibliothèque (niveau 1)

 

Avec Sobhi Bouderbala – Historien et résident à l’IMERA, Emmanuelle Tixier du Mesnil – Professeure d’histoire médiévale à l’université de Paris Nanterre, Jan van Reeth – Professeur à la Faculté des sciences religieuses comparatives d’Anvers et Muriel Débié – Directrice d’études (EPHE, PSL), chaire « Christianismes orientaux » et membre sénior de l’IUF. Table ronde modérée par Pauline Koetschet – Chargée de recherche au CNRS, philosophe et spécialiste de textes arabes médiévaux.

Depuis quelques années, « l’histoire connectée », considérée comme modalité spécifique d’une approche globale, rencontre un écho grandissant chez les historiens. Cette dynamique a notamment contribué à renouveler notre connaissance des connexions qui existaient entre le monde islamique et son environnement régional, en même temps qu’elle nous invite à questionner la pertinence des grands ensembles géopolitiques régulièrement convoqués comme entités immuables.

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