Création ou éternité du monde ? Un débat entre philosophes et théologiens
En collaboration avec le philosophe Jean-Baptiste Brenet, l'Institut du monde arabe lance un tout nouveau cycle de rencontres, chaque premier jeudi du mois à partir d'octobre 2021 : Les Jeudis de la philosophie, pour découvrir et approfondir les grandes questions de la pensée arabe, encore peu connue en dehors de quelques classiques.
Aujourd'hui : « Création ou éternité du monde ? Un débat entre philosophes et thélologiens », séance animée par Lucile El Hachimi et Yamina Adouhane, et présentée par Jean-Baptiste Brenet.
L’intervention présentera la controverse sur l’éternité du monde, telle qu’elle s’est déployée dans le monde arabe entre les IXe et XIIe siècles. De Kindī à Averroès en passant par Fārābī et Avicenne, tous les grands noms de la philosophie arabe se sont emparés de cette question : le monde a-t-il un commencement ou est-il éternel ? Pour éclairer les enjeux et les particularités de cette controverse, nous remonterons aux origines de celle-ci chez les Grecs et verrons comment les termes en sont renouvelés en terre d’Islam.
Intervenantes :
- Yamina Adouhane est docteure en philosophie et professeure agrégée au lycée Navarre-Leclerc d’Alençon. Sa thèse soutenue en 2015 (ENS) étudie les liens entre théologie et philosophie dans le monde musulman à travers la traduction et le commentaire d’un ouvrage méconnu du théologien occidental Miklātī qui s’attache, dans la tradition de Ghazālī, à réfuter les doctrines d’Avicenne et d’Averroès.
- Lucile El Hachimi est docteure en philosophie et professeure agrégée au lycée André Malraux de Montereau. Sa thèse soutenue en 2019 (Sorbonne Université) s’intéresse à l’articulation du théorique et du pratique chez le philosophe arabe Fārābī et particulièrement sur la manière dont cet auteur, dans l’héritage aristotélicien, intègre l’éthique à la métaphysique.
Séance présentée par Jean-Baptiste Brenet, médiéviste, professeur de philosophie arabe à l’Université Paris
1 Panthéon-Sorbonne.
Textes lus par Violaine Schwartz