Coulisses
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par
Alexandra Jupillat

Festival Palest'In&Out, une première édition réussie !

11/6/2015, 18h30 : l’Institut culturel franco-palestinien inaugure la première édition de son festival d’art contemporain Palest’In&Out à l’Institut du monde arabe. La directrice Amina Hamshari nous fait part des quatre disciplines mises à l’honneur (la musique, la danse, la photographie et l’art vidéo), remercie les partenaires financiers et les bénévoles, et invite le directeur général des Arts au Ministère de la culture palestinien, Monsieur Walid Abdel-Salam, a la rejoindre sur scène pour récompenser les 5 jeunes talents palestiniens (2 musiciens ex-aequo !) sélectionnés par 15 jurés du monde de l’art français et palestinien reconnus internationalement. Parmi eux, Ernest Pignon-Ernest, Didier Deschamps, Samir Joubran ou encore Taysir Batniji. Des mentions spéciales ont également été attribuées à 5 autres artistes.  Voici la liste des heureux lauréats :

Les 5 lauréats

  • Dima Hourani (29 ans, Ramallah), lauréate de la catégorie art-vidéo pour Past tense continuous (fe’el el madi moustamer ) ;
  • Samar Haddad King (32 ans, Haïfa) lauréate en danse contemporaine pour Noah ;
  • Fadi Deeb (30 ans, Haifa) et Dina Shilleh (31 ans, Ramallah) lauréats pour le prix musique ;
  • Mahmoud Al-Kurd (22 ans, Gaza), lauréat en photographie pour la série We breathe Freedom.

Les 5 mentions spéciales

  • Mohammed Khalil (25 ans, Acre), Randa Mdah (32 ans, Majdal Shams) et Ameen Nayfeh (24 ans, Toulkarem) en art-vidéo ;
  • Ashtar Muallem (24 ans, Châlons-en-Champagne) en danse ;
  • et Asma Ghanem (23 ans, Toulouse) en photographie !

Une aile d’oiseau en guise de symbole de liberté et d’espoir pour les trophées offerts aux différents talents ; l’artiste plasticien libanais Ali Cherri, actuellement en résidence au CENTQUATRE à Paris, a exécuté cette commande spéciale pour cet événement exceptionnel. Après la remise des prix et une photo-souvenir des lauréats et des jurés présents, les quelques mots de bienvenue du président de l’IMA Jack Lang ont précédé l’arrivée tardive remarquée (et appréciée !) de l’ambassadeur de la Palestine en France, Monsieur Hael Al-Fahoum, accompagné de sa femme, la démonstration du pianiste lauréat Fadi Deeb, et le concert enivrant tant attendu du trio Joubran ! Le « quatre mains » improvisé des trois frères était magique… Je ne pourrai malheureusement pas assister aux manifestations se déroulant à la Maison des cultures du monde vendredi et samedi mais j’ai hâte de retrouver l’auditorium de l’IMA dimanche pour faire connaissance avec le premier groupe de hip hop palestinien DAM qui viendra clôturer le festival sur fond des photos de Mahmoud Al-Kurd, le jeune lauréat en photographie, contraint de rester à Gaza ; les autorités israéliennes lui ont interdit de quitter le territoire...

14/6/2015, 15h : Je choisis la meilleure place de l’auditorium, au dernier rang près de l’entrée principale. De cette façon, je vois tout et j’entends tout. Maati Kabbal, Responsable des Jeudis de l’IMA, nous informe que le concert débutera après 15h30 ; un peu de retard mais tout va bien, personne n’est pressé un dimanche après-midi… Je reconnais des amies de la chanteuse du groupe DAM qui font des allers retours incessants entre l’entrée et les backstages ; leurs chevelures me rappellent des mustangs galopant, au vent. La salle se remplit petit à petit, des visages vus le jour de la cérémonie d’ouverture arrivent et échangent quelques mots sur l’exposition de Mahmoud Al-Kurd à l’iRéMMO (ses œuvres sont exposées jusqu’au 30 juin !). Bon timing, la directrice de l’Institut culturel franco-palestinien Amina Hamshari a prévu un skype public avec ce dernier après la projection de sa série photographique « We Breathe Freedom ». Son visage est apparu à l’écran sous un tonnerre d’applaudissements. Un moment très émouvant ! Le président Jack Lang prend place dans l’obscurité  pour rencontrer ce jeune talent, virtuellement. Après cette séquence émotion, on a tous « dabke on the moon » en arabe avec le groupe DAM que l’on ne présente plus… Beaucoup d’amour et d’humour ont circulé à l’IMA ce dimanche ; l’événement s’est prolongé par une visite de l’exposition Hip Hop, du Bronx aux rues arabes pour le groupe et leurs amis parisiens. Le pari d’Amina Hamshari est réussi : un autre visage du paysage culturel palestinien est en train de prendre forme dans les mémoires collectives…  

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