La classe, l'œuvre ! Des élèves de 1ère s'invitent à l'IMA pour la Nuit des musées

Pour la 4e année consécutive, le musée de l'IMA participe à l'opération « La classe, l'œuvre ! » mise en place conjointement par les ministères de l'Éducation nationale et de la Culture, dans le cadre de la Nuit européenne des musées. Cette dernière qui a drainé 2152 visiteurs dans les collections permanentes de l'IMA, a été animée par le travail des élèves de 1re pro de l’école Sornas.

Cette année l'MA a proposé un partenariat à l'école Sornas, une école parisienne de graphisme et de communication visuelle.

C'est une classe de 1^re pro qui a été choisie pour répondre à cette proposition. Les élèves préparent un bac pro AMA (artisanat et métiers d'arts, option communication visuelle). Leur cursus est partagé entre des périodes de cours et des périodes de stage en entreprise de 4 semaines ; le temps d'enseignement est donc relativement concentré.

Les élèves ont, durant les mois de janvier et février, fait plusieurs visites à l'Institut. ll s'est agi de leur présenter l'architecture du bâtiment conçu par Jean Nouvel et Architecture Studio, puis le musée où ils ont découvert la calligraphie arabe et l’ont pratiquée lors d'un atelier organisé par le service des Actions éducatives de l'IMA. Ces séances ont abouti à la création d'un carnet de voyage collectif et à la réalisation d'un pavement, œuvre également collective.

Ce pavement a pour motif de base le polygone étoilé (que l'on peut observer dans les moucharabiehs de l'IMA) ; chaque carreau est décoré d’une compositions inspirée par les différentes écritures vues dans le musée (du cunéiforme, du grec, du sud-arabique, de l'hébreu et de l'arabe). Il nous a en effet semblé en effet important de faire prendre conscience aux élèves de la diversité culturelle et de l'évolution historique du monde arabe à travers ses langues et ses écriture, d’autant qu’ils sont formés à la typographie et à l'histoire de l’écrit. Le musée de l'IMA est, de ce point de vue, un lieu dont la visite s’est avérée particulièrement pertinente.

Dans un second temps, et afin d'établir un lien avec les « Rendez-vous de l'Histoire du monde arabe » dont le thème cette année est "Religions et pouvoirs", les élèves ont travaillé sur les signes religieux avec l’ambition d’une valorisation du vivre ensemble et des interférences entre les religions. Le principe de la bannière a été retenu car il renvoie simultanément à la procession, à l'étendard militaire, à la manifestation du pouvoir ou, plus simplement, à l'enseigne sous laquelle on entend se placer. Dans un souci d'homogénéité, nous avons demandé aux élèves de se limiter à l’emploi du noir et du blanc.