Terminé
25 septembre 2021

Une heure avec... Hyam Yared

Tous les samedis de 16h30 à 17h30, un nouveau rendez-vous pour découvrir et entendre les auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe. Littérature, poésie, bande dessinée... autour de leur actualité ou d’une œuvre moins récente, c’est leur univers que l’IMA souhaite mettre en lumière. Cette semaine, rendez-vous avec Hyam Yared et son roman Implosions (Editions des Equateurs).

Les rencontres se tiennent à la fois en présentiel à l’IMA et en direct sur Facebook ! 

« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA », c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.

Samedi 25 septembre 2021

Auteure invité : Hyam Yared, Implosions (Editions des Equateurs)

À propos

Hyam Yared est née en 1975 à Beyrouth où elle vit avec ses trois filles. Elle a étudié la sociologie à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Après avoir envisagé une carrière théâtrale, elle décide à 25 ans de se consacrer à l’écriture. Poète et nouvelliste, elle a publié trois recueils de poésie qui lui ont valu des prix et de nombreuses invitations dans des festivals de poésie, notamment au Canada, au Portugal, au Mexique et en Suède. Son premier roman L'Armoire des ombres (Editions Sabine Wespieser) a été publié en 2006. Sous la tonnelle est paru en octobre 2009 et a obtenu en 2011 le prix Richelieu délivré par le Club Richelieu International Europe (RIE) pour un ouvrage écrit en français par un auteur dont ce n'est pas la langue maternelle.

Implosions (Editions des Equateurs) est son dernier roman : Le 4 août 2020 à 18 heures et 7 minutes, la narratrice se voit propulsée sous le bureau de sa thérapeute. Elle est à quatre pattes, entre son mari et leur psy. Une bombe vient de ravager Beyrouth. Une apocalypse. Et le scénario en train de se produire dans ce cabinet : celui d'un couple en déliquescence. La narratrice est une affranchie. Elle veut vivre tout de suite et tout à la fois. Être mère, épouse et écrivaine, « beauvoirienne » et pondeuse multi-récidiviste. Plutôt que de choisir, elle a embrassé la multitude : femme remariée, mère de cinq filles, auteure de nombreux livres, écartelée entre Beyrouth et Paris, entre sa soif d'écriture et ses maternités, entre la joie de l'enfantement et l'instinct de fuite. Son énergie vitale est ce prix, c'est une bombe à retardement. Comme son couple, tiraillé entre un homme analyste et une femme guidée par les méandres de l'écriture. En bref, « la rencontre d'une centrale nucléaire avec une éolienne ». Comme cette ville qu'est Beyrouth, fendue, divisée, sectionnée de toutes parts, par les guerres, les rancoeurs entretenues, jusqu'à cette ultime désintégration. La narratrice n'a plus que l'écriture pour consolation. Elle prend la plume à bras le corps et nous offre un récit d'une puissance inouïe où se reflètent jusqu'au vertige l'explosion de la ville et la déflagration intime, la dérive orwellienne de notre planète et l'hyper-connexion des êtres humains qui évoluent désormais « en distanciation sociale ». On retrouve le style plein d'humour et de rage de vivre de Hyam Yared, ses réflexions sur le sens de nos vies, la sexualité, le couple, la maternité, l'inadaptation au monde délirant dans lequel nous vivons... et l'amour qui triomphera toujours de la fin du monde.

Animé par Bernard Magnier

Journaliste, Bernard Magnier collabore à diverses revues et radios (RFI, France Culture). Il est également directeur de la collection Lettres africaines aux Éditions Actes Sud, conseiller littéraire du Tarmac et anime des stages de formation sur les littératures d’Afrique, du Maghreb, de la Caraïbe. Concepteur de diverses manifestations littéraires en France et à l’étranger, il est notamment programmateur du festival Littératures métisses depuis 1999.

Lu par Violaine Schwartz

Comédienne-chanteuse formée à l’école du Théâtre National de Strasbourg, Violaine Schwartz a écrit trois pièces radiophoniques pour France Culture, deux romans, La tête en arrière (POL, 2010) et Le vent dans la bouche (POL, 2013) et trois pièces de théâtre. Elle participe régulièrement à l'émission de France Culture, Des papous dans la tête.

Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère sous l’égide de la Fondation de France 

« Les rencontres littérairesbénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.

 

Avec le soutien de La SOFIA et de COPIE Privée