Une heure avec... Alia Mamdouh
Les rencontres littéraires de l'IMA
Tous les samedis de 16h30 à 17h30, un nouveau rendez-vous pour découvrir et entendre les auteurs arabophones et francophones, émergents et confirmés, venant ou parlant du monde arabe. Littérature, poésie, bande dessinée... autour de leur actualité ou d’une œuvre moins récente, c’est leur univers que l’IMA souhaite mettre en lumière. Cette semaine, rendez-vous avec Alia Mamdouh pour son roman La Garçonne.
« Une heure avec... » / Les rencontres littéraires de l'IMA », c 'est une heure avec un auteur, en dialogue avec un modérateur, journaliste ou critique littéraire : Philippe Lefait, Paula Jacques, Leïla Kaddour, Bernard Magnier, Francesca Isidori, Sylvie Tanette, Farouk Mardam-Bey..., et les lectures d’un comédien(ne). Le principe de la programmation étant de saisir l’opportunité du passage à Paris d’auteurs que l‘on a rarement l’occasion d’ y entendre, pour leur proposer un lieu et un public où présenter leur actualité littéraire.
Auteur invité : Alia Mamdouh, La Garçonne (Actes Sud)
Née à Bagdad en 1944, Alia Mamdouh a dirigé le magazine al-Râsid (1975-1980) avant de s'expatrier à Beyrouth, Rabat, et enfin à Paris où elle vit actuellement. Elle est l'auteur de deux recueils de nouvelles et de six romans dont trois ont été traduits en français et publiés chez Actes Sud : La Naphtaline(1996), La Passion (2003) et La Garçonne (2012), qui a obtenu en 2004 le prestigieux prix Naguib Mahfouz.
Dans La Garçonne, Sabiha est une jeune femme originaire du Sud de l’Irak, qui poursuit ses études à la faculté des lettres de Bagdad. Arrêtée le lendemain du coup d’Etat de février 1963, en raison de sa liaison amoureuse avec Badr, un militant communiste, elle est affreusement torturée et violée par ses geôliers ; à sa sortie de prison, brisée, elle découvre qu’elle est enceinte et que Badr a été tué.
Commence alors une longue confession de Sabiha où sont dénoncés l’archaïsme, l’hypocrisie, la cruauté, le machisme qui ravagent la société irakienne, et que la répression politique ne fait qu’ancrer davantage dans les moeurs. La narratrice dévoile parallèlement ce qui la rattache encore à la vie : sa recherche éperdue du plaisir sexuel, ses amours avec ses amies Hoda et Hijran, ses liaisons passionnées mais toujours insatisfaites avec des hommes de passage…
Salué par la critique à sa parution en 2000, ce roman à la fois sensuel, lyrique et corrosif a été interdit à la diffusion dans la plupart des pays arabes. Il est souvent cité dans les études sur l’érotisme dans la littérature arabe contemporaine, et notamment sur l’homosexualité féminine.
Animé par Sylvie Tanette
Journaliste et critique littéraire, Sylvie Tanette a travaillé pour la chaîne culturelle de la Radio suisse romande Espace 2, ainsi qu'au magazine L'Hebdo(Lausanne) et au quotidien Le Temps (Genève). En France elle a collaboré au Monde des livres et à France culture. Elle est actuellement critique littéraire aux Inrockuptibles.
Sylvie Tanette est l’auteure du roman Amalia Albanesi (Le Mercure de France, 2011), du recueil d’entretiens À Nos aïeux (Éditions Aubanel, 2007) et de la nouvelle Le jour où j’ai rencontré Gisep R. (Éditions de L’Aire, 2008).
Lu par Farida Rahouadj
Farida Rahouadj a interprété au théâtre Victor Hugo, Jean Genet ou Euripide. Elle joue dans Le malentendud’Olivier Desbordes, dans Um Kulthum, tu es ma vie d’Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre et dernièrement dans L’autre Proust, une adaptation personnelle de Marcel Proust. A la télévision, elle joue notamment dans la 2ème saison de la série Le bureau des légendes d’Eric Rochant, et dans L’art du crime de Charlotte Branstrom. Au cinéma, elle travaille avec Bertrand Blier, Alix Delaporte, Nicolas Castro, Karim Bengana et Mohamed Hamidi. En 2018, elle a le rôle principal dans Convoi exceptionnel de Bertrand Blier.
Vente et dédicaces du livre à l’issue de la rencontre.
Avec le soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère sous l’égide de la Fondation de France
« Les rencontres littérairesbénéficient du soutien de la Fondation Jean-Luc Lagardère qui réaffirme ainsi son engagement profond en faveur de la diversité culturelle. Depuis 2013, la Fondation Jean-Luc Lagardère est associée à l’Institut du monde arabe pour valoriser et diffuser en France la littérature arabe à travers un Prix qui récompense chaque année l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue Arabe.