Prolongation de la 3ème biennale des photographes du monde arabe contemporain jusqu'au 1er décembre !
Organisée dans le cadre de la Biennale des photographes du monde arabe contemporain, créée par l’IMA et la Maison européenne de la photographie, cette exposition, qui réunit des œuvres qui offrent des regards révélateurs sur le Liban d’aujourd’hui, connaît un grand succès. Dès son ouverture en septembre dernier, ses thématiques - la réalité géographique, urbaine et sociale, l’histoire, le devoir de mémoire, le mélange des communautés, l’exil – préfiguraient le mouvement populaire actuel, et entrent toujours en résonnance avec lui.
La Biennale des photographes du monde arabe contemporain se déroulera simultanément dans neuf lieux parisiens : l’IMA, la MEP, la Cité internationale des arts, la Mairie du 4e, la Galerie Clémentine de la Féronnière, la Galerie Agathe Gaillard, la Galerie XII, la Galerie Basia Embiricos et Graine de photographe, dessinant un parcours pluriel à travers les différents regards des photographes contemporains sur le monde arabe.
Chacun des lieux d’exposition présentera à la fois les travaux de créateurs issus du monde arabe, résidant dans leur propre pays ou « parlant » depuis un autre rivage, et les œuvres d’artistes étrangers témoignant eux aussi de la réalité des pays arabes. Le mélange des cultures et le dialogue des sensibilités est au cœur de la Biennale.
Il est difficile d’identifier un artiste libanais à travers une forme photographique ! Ce qu’on reconnaît en revanche, c’est le type de propos qui anime ces artistes. Y compris ceux qui ont quitté le Liban.
Gabriel Bauret, commissaire général de la Biennale
Le Liban à l'honneur à l'IMA
Les années de guerre civile au Liban (1975-1990) ont profondément marqué les photographes. Le besoin d’entretenir la mémoire d’un patrimoine architectural perdu, de montrer les stigmates du conflit, semblait au cœur de leurs préoccupations artistiques. Certains travaux actuels en conservent la mémoire ; mais une nouvelle génération s’en détache et aborde des thématiques inédites.
Un regard sur le Liban d’aujourd’hui
C’est cette nouvelle génération qui est à découvrir à l’IMA. Créateurs reconnus ou encore peu montrés en France, les artistes participent d’une effervescence artistique qui transparaît au fil du parcours. La plupart sont libanais, même si certains ont décidé de vivre ailleurs tout en continuant de produire des œuvres dans et sur leur pays. Quelques-uns sont des « étrangers » de passage et ont donné du Liban une vision marquée de l’empreinte de leur propre culture ; d’autres encore ont choisi de s’y installer. Cette diversité de motifs et d’approches, ce dialogue des sensibilités nourrit l’esprit de l’exposition. Les œuvres exposées ont pour l'essentiel été réalisées au cours des années 2010.
Du réalisme à la fiction
L’exposition s’articule en deux temps. Une première séquence, à caractère documentaire, est en prise avec la réalité géographique, urbaine et sociale, l’histoire, le devoir de mémoire, le mélange des communautés, l’exil. La seconde, échappant aux contraintes du réalisme, réunit des artistes qui nous entraînent dans d’autres paysages, rêvés ou inventés, exprimant la quête d’un ailleurs, le désir d’évasion. Les travaux ici réunis abordent le registre de la fiction, cultivent l’imaginaire, développant des formes telles que le photomontage ou le collage numérique.
Deux projections encadrent le parcours : Beyrouth centre ville, 1991, un court-métrage documentaire de Tanino Musso sur la capitale libanaise au sortir de la guerre ; et à la fin de l’exposition, une installation de Zad Moultaka associant une vidéo – paysages – à une composition musicale. Enfin, un passage aménagé entre les deux niveaux d’exposition accueille Beyrouth mon amour de Vladimir Antaki, une installation dont la forme évoque celle d’un kaléidoscope.
Les artistes exposés à l'IMA
- Lamia Maria Abillama (1962), Clashing realities, 2006 (work in progress)
- Vladimir Antaki (1980), Beyrouth mon amour, 2017-2018
- Nadim Asfar (1976), Expérience de la Montagne, 2015 (work in progress)
- Myriam Boulos (1992), Nightshift, 2015
- Catherine Cattaruzza (1968), I Can't Recall the Edges, 2016-2019
- Gilbert Hage (1966), Eleven views of Mount Ararat, 2009
- Omar Imam (1979), Live love refugee, 2016
- Maria Kassab (1980), Le Naufrage, 2018
- Dalia Khamissy (1973), The Missing of Lebanon, 2019
- Demetris Koilalous (1962), Antiparadise. A lebanese notebook, 2011
- Vicky Mokbel (1964), On-Off / In-Out, 2015
- Zad Moultaka (1967), Création visuelle et musicale
- Tanino Musso (1952), Beyrouth centre ville, 1991 (court métrage, 15’)
- Berine Pharaon (1974), Another stranger, 2017
- François Sargologo (1955), Beyrouth empire, 2017-2018
- Ieva Saudargaité Douaihi (1988), Dernière ville, 2013 (work in progress)
- Caroline Tabet (1974), Recueil, 2012-2013
- Lara Tabet (1983), Underbelly, 2017
- Tanya Traboulsi (1976), Ich Schreibe dir später, 2013
L’Institut du monde arabe remercie les partenaires médias
L’Institut du monde arabe remercie chaleureusement les mécènes et partenaires de la Biennale des Photographes du monde arabe contemporain.
Avec le généreux soutien de :
Monsieur Philippe Jabre
Madame Myriam Chaoui Antaki
Madame Bérine Pharaon
Monsieur Sultan Sooud Al Qassemi
Monsieur Alain Bifani
Monsieur Louis El Asmar
Madame Aline Asmar d’Amman
Monsieur Alexandre Najjar
Madame Carla Rebeiz
Monsieur Antoine Hraoui