Solar noon dresse le portrait d'un lac asséché qui sépare le Machrek (le levant) du Maghreb (le couchant)...
Dans Mawtini, les humains ont été remplacés par des cyborgs à Bagdad au début des années 90...
Mahjar présente un espace alternatif qui aborde des histoires politiques douloureuses tout en inventant simultanément des horizons d’existence différents...
Dans Kempinski , les habitants d’un village au Mali sont invités à s’exprimer sur leur vision du futur...
Les Derniers Jours de l’homme de demain raconte l'histoire de Manivelle, un homme-robot offert par le Général de Gaulle au Liban après la Seconde Guerre mondiale...
Dans Love & revenge, une adolescente en Arabie saoudite, tente d’échapper à sa réalité en utilisant un filtre Instagram...
France/Tunisie, fiction, 2022, 11’
Scénario : Fredj Moussa
Image : Cyprien Poyet
Son : Julia Stern
Montage : Sarah-Anaïs Desbenoît, Victor Lenoir
Interprètes : Maria Louizou, Ella Medicus, Balthazar Heisch
Producteur : Le Fresnoy – Inside Productions
En Afrique du Nord, entre la fin de l’Atlas et la plateforme saharienne, un lac asséché sépare le Machrek (le levant) du Maghreb (le couchant). Contre toute attente, c’est un paysage en perpétuel changement. Solar Noon en réinvente les coordonnées, y greffe des fragments de récits, sous forme de tableaux vivants où se croisent différentes croyances, symboles et rituels, dans une perspective imaginaire composite. Le film fait basculer la réalité du désert dans celle des mythes, en explorant ses strates d’histoires, en y révélant des souvenirs ensevelis. Déterminé par le soleil, Solar Noon compose avec son zénith.
Né en 1992 à Paris, Fredj Moussa vit et travaille entre la France et la Tunisie.
Il est diplômé de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris en 2018. Il réside à la Cité internationale des arts à Paris en 2019. Il étudie au Fresnoy – Studio national des arts contemporains de 2021 à 2023.
Le travail de Fredj Moussa est composé de films et de structures en acier, au statut incertain, entre sculpture et dispositif de présentation cinématographique.
Il expose son travail à la Nuit Blanche à Paris, Loop Fair Barcelona (ESP), Tiger Strikes Asteroid Philadelphia (USA), Izmir Mediterranean Biennial (TUR), Cabane B (CHE) et Les Brasseurs à Liège (BEL), entre autres. Ses films sont sélectionnés dans des festivals internationaux.
Il reçoit le prix CIFRA à Loop Fair Barcelona en 2023.
Suisse/Irak, animation, 2024, 12’
Scénario : Tabarak Allah Abbas
Son : Henry Sims
Montage : Camille Uliana
Musique : Loan Boulat
Interprètes : Tabarak Allah Abbas, Yassen Al Darawsha, Ahiat Abbas
Producteur : Delphine Jeanneret, Nicolas Wadimoff, Misam Ghadiali
Bagdad, début des années 90, dans une réalité où les humains ont été remplacés par des cyborgs, un jeune couple et leur nouveau-né tentent de fuir leur pays où la guerre vient d’éclater.
Née en 1998 en Suisse, Tabarak Allah Abbas est d’origine irakienne. Elle est diplômée de la HEAD – Genève en cinéma en 2023. Passionnée par l’art sous toutes ses formes, de la fiction à l’animation, elle aime développer des projets en équipe, car elle attache une grande importance au social, reflétant ainsi ses études de base. C’est son désir de faire une différence à travers l’art qui continue de l’inspirer. Son film de première année Un papillon (2021, 5’) a été sélectionné en compétition des écoles au Int. Kurzfilmtage Winterthur, Les Fantômes du paradis (2021, 11’) au Geneva International Film Festival et son film de diplôme Mawtini (2023, 12’) remporte le Prix Art et Humanité en 2023.
Yémen, expérimental, 2020, 14’
En activant un récit futuriste ancré dans des interjections de récits réels de guerre, de migration, de diaspora, de mythologie et de science, Mahjar présente un espace alternatif qui aborde des histoires politiques douloureuses tout en inventant simultanément des horizons d’existence différents. La réalité devient un phénomène d’images superposées qui se déplacent constamment, laissant place à la révélation de ce qui n’est pas vu - les scènes les plus nuancées résonnent avec le plus de vérité émotionnelle.
Alia Ali est une artiste mulitmédia d’origine yéménite, bosniaque et américaine. Enfant de linguistes migrants, Alia a voyagé à travers soixante-sept pays, a vécu dans et entre sept d’entre eux et a grandi entourée de cinq langues. Ses migrations lui ont permis d’appréhender le monde à travers des expériences interactives et la conviction que les dégâts causés par la traduction et l’interprétation du langage écrit ont desservi des communautés spécifiques, entraînant une menace de marginalisation, plutôt qu’un moyen de compréhension. En tant qu’artiste s’identifiant à la fois comme Asiatique de l’Ouest, Européenne de l’Est, citoyenne des États-Unis, queer, culturellement musulmane néanmoins spirituellement indépendante, son travail explore les binaires culturels, remet en question l’oppression sanctionnée par la culture et affronte les barrières dualistes des notions conflictuelles de genre, de politique, de médias et de citoyenneté.
Travaillant dans les domaines de la photographie, la vidéo et l’installation, le travail d’Alia aborde la politisation du corps, les histoires de la colonisation, de l’impérialisme, du sexisme et du racisme à travers des projets qui prennent le motif et le textile comme motif principal. Son travail s’étend à des installations immersives utilisant la lumière, les motifs et le textile pour dépasser le langage et offrir une compréhension expansive et expérimentale de soi, de la culture et de la nation.
France/Algérie, documentaire, 2007, 15’
Image : Balthazar Auxietre
Son : Grégoire Bourdeil, Maya Palma
Producteur : Neïl Beloufa
Au Mali, les habitants d’un village sont invités à s’exprimer sur leur vision du futur. Ils parlent de leur présent, tout en évoquant, dans le même temps, des récits authentiquement futuristes, des visions rêvées et surréalistes dans lesquels les hommes s’accouplent aux vaches, les voitures parlent, des fusées espionnent leurs vies, le tout au milieu du village dans la nuit malienne.
Né en 1985 à Paris, Neïl Beloufa est un artiste franco-algérien qui vit et travaille à Paris. Il a étudié à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts et à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris, au California Institute of the Arts, Valencia (USA), à Cooper Union, New York et au Fresnoy - Studio national des Arts Contemporain, Tourcoing (France).
Nommé au Prix Marcel Duchamp en 2015, aux prix Artes Mundi (Cardiff, Royaume-Unis) et Nam June Paik (Essen, Allemagne) en 2016, il a été lauréat du Prix Meurice pour l’art contemporain 2013, du prix Audi Talent Awards 2011 et du prix Agnès B. Studio Collector 2010.
Son travail a fait l’objet d’expositions monographiques en France et à l’international, notamment à K11, Shanghaï en 2016, au MoMA, Museum of Modern Art, New-York en 2016, au Schinkel Pavillon, Berlin en 2015, etc. Neïl a également pris part à la Biennale d’art contemporain de Shanghaï en 2014, à la 55ème exposition internationale d’art contemporain de la Biennale de Venise en 2013, à la Biennale d’art contemporain de Lyon en 2013, ainsi qu’à la 58ème exposition d’art contemporain de la Biennale de Venise en 2019.
En 2021, il co-fonde ebb.global, un studio créatif piloté par une équipe multidisciplinaire d’artistes, commissaires, chercheurs et développeurs. Ebb.global explore l’intégration de nouvelles technologies aux domaines de la culture, contribuant activement à la création de nouveaux modèles de distribution en adéquation avec les valeurs émergentes de notre société.
Son travail est présent dans de nombreuses collections prestigieuses dont la collection du Musée National d’Art Moderne, du Centre Pompidou, Paris, The Museum of Modern Art collection, MoMA, New-York, la collection Sammlung Goetz et la Julia Stoschek collection, Düsseldorf & Berlin
Liban/Allemagne, fiction, 2017, 29’
Scénario : Fadi Baki (the Fdz)
Image : Tobias von dem Borne
Son : Lama Sawaya
Montage : Zeina Abul Hosn
Décors : Chris Creatures, Maia El Khouri
Costumes : Roula Oueida
Interprètes : Romy Melhem, Houssam Sabbah, Tony Harouni, Jannick Miklitz
Production : Visual Stories (Allemagne), Orjouane productions (Liban)
Manivelle est un homme-robot offert par le Général de Gaulle au Liban après la Seconde Guerre mondiale. À travers un documentaire fictif, le réalisateur revient sur la vie de ce personnage fantastique, mais également sur sa grande amitié avec son mécanicien et ami, Vartan.
Né au Liban, Fadi Baki est réalisateur, auteur de bandes dessinées et animateur. Il est le cofondateur du magazine Samandal et du festival d’animation libanais Beirut Animated. Les Derniers Jours de l’homme de demain est son premier film.
Arabie Saoudite/France, fiction, 2021, 31’
Scénario, montage : Anhar Salem
Image : Ansam Salem
Son : Ludivine Pelé, Yannick Delmaire
Interprètes : Ansam Salem, Doddy
Producteur : Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains
À Jeddah, en Arabie saoudite, une adolescente, Doody, tente d’échapper à sa réalité en utilisant un filtre Instagram. Son désir d’être libre en n’existant que sous forme d’image s’effondre lorsqu’elle perd le contrôle de son avatar. Réalisé pendant la pandémie, le film a été dirigé à distance par Anhar Salem (au Fresnoy) qui a demandé à ses proches, à Jeddah, de se filmer et de jouer des versions fictives d’eux-mêmes.
Née au début des années 1990 à Jeddah en Arabie saoudite, dans un milieu multiethnique, Anhar Salem a étudié l’informatique à l’Arab Open University. Graphiste et artiste vidéo autodidacte, elle explore et ouvre, dans son travail, des espaces publics et privés liés au quotidien, aux femmes et aux réseaux sociaux. Grâce à un équipement personnel réduit, elle est à même de fréquenter des espaces plus privés, de construire de nouvelles relations, de réduire les écarts et de remettre en cause les possibles représentations de soi dans des sociétés marginalisées.
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