1954, dans la région d’Oran. Une épicerie prospère, une famille unie : les Narboni. L’annonce de l’indépendance de l’Algérie va bouleverser le destin de tous ces personnages...
Week-end consacré à Alexandre Arcady
Dans le cadre des expositions « Juifs d’Orient » et « Raymond Depardon/ Kamel Daoud. Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019 »
Le Coup de sirocco de Alexandre Arcady
France, fiction, 1979, 102’
Scénario : Alexandre Arcady, Daniel Saint-Hamont
Image : Jean-François Robin
Son : Guillaume Sciama
Montage : Joel Van Effenterre
Décors : Tony Egry
Costumes : Renée Renard
Musique : Serge Franklin
Interprètes : Roger Hanin, Marhte Villalonga, Patrick Bruel. Michel Auclair, Gérard Jugnot, Jacques Duby, Maurice Chevit,
Producteur : Serge Laksi, Jean-Claude Fleury
Synopsis
1954, dans la région d’Oran. Une épicerie prospère, une famille unie : les Narboni. L’annonce de l’indépendance de l’Algérie va bouleverser le destin de tous ces personnages. Il faut vendre l’épicerie familiale, émigrer en France, cette terre inconnue, et apprendre à y vivre autrement. Obligés de repartir de zéro, ces « pieds-noirs » connaîtront des débuts difficiles. Le fils Narboni, Paul, 17 ans au moment de ces évènements, se souvient…
Biographie
Alexandre Arcady a 13 ans lorsqu’il quitte l’Algérie, devenue indépendante, pour la France. En tant que cinéaste, il s’attachera à dépeindre cet exil ainsi que la communauté juive dont il est issu dans Le Grand Carnaval (1983) et Là-bas… mon pays (1999). À 22 ans, Alexandre Arcady débute une carrière de comédien en apparaissant dans une série télé intitulée La Cravache d’or, pour devenir par la suite directeur du théâtre de Suresnes. Il aborde le cinéma en 1977 en produisant le premier film de sa compagne Diane Kurys, Diabolo menthe. L’année suivante, il passe à la réalisation avec Le Coup de sirocco – les premiers pas des « Pieds-Noirs » en France – qui donne le ton de nombre de ses films.
Attaché au cinéma de genre américain, il lui rend hommage, tout en y intégrant des thématiques personnelles (la judéité, la famille, la Shoah), à travers le diptyque mafieux Le Grand Pardon / Le Grand Pardon II (1982 et 1992), la comédie policière Hold-up (1985), le polar L’Union sacrée (1989), ainsi que les thrillers K (1997) et Entre chiens et loups (2002). Il signe également la réalisation de Dernier été à Tanger (1987) et Pour Sacha (1991), deux films salués par la critique, avant de s’aventurer avec plus ou moins de succès sur le terrain de la comédie (Dis-moi oui, Mariage mixte et Tu peux garder un secret).
Après cette série de films au ton relativement léger, Alexandre Arcady tourne un long métrage plus sombre : Comme les 5 doigts de la main (2009). Pour cette histoire concernant la vengeance d’une fratrie de 5 frères, il réunit à l’écran Vincent Elbaz, Pascal Elbé et Eric Caravaca. Le premier rôle est tenu par Patrick Bruel, qui collabore ainsi pour la cinquième fois avec le cinéaste. Après la noirceur de son film précédent, Alexandre Arcady change sensiblement de registre, en adaptant le best-seller de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit (2011). Le cinéaste met en scène une histoire d’amour se déroulant en Algérie dans les années 30, sur fond de conflits qui bouleversent le pays. Le film réunit à l’écran Vincent Perez et Anne Parillaud, aux côtés d’acteurs moins connus et débutants. 24 jours, la vérité sur l’affaire Ilan Halimi (2014) est son dernier film.