Portraits
Publié le
par
Brigitte Nérou

« De Paris à Oran, dialogue entre deux cultures » par Eddy Terki et Zoulikha Tahar

Carte blanche à Oxmo Puccino : Rue de la Création/Ecriture et interprétation/2

« Ce projet est un dialogue, un pont entre deux personnes, l'une vivant à Oran et l’autre à Paris. Ce pont prendra vie au sein de l’Institut du monde arabe à travers l’interprétation physique d’un texte qui reliera deux des colonnes de la salle hypostyle. »

« Ecrit en arabe et en français, le texte commencera en haut de la “colonne d’Oran”, et traversera le sol pour rejoindre la “colonne de Paris”. Interpréter la parole par le geste, voilà ce qui me donne l’envie d’écrire en arabe, interpréter physiquement un texte pensé de part et d’autre de la Méditerranée. Impliquer le corps durant l’acte d’écriture est aussi une manière de rendre ce texte vivant. Ainsi, la pensée guide l’écriture, puis l’écriture vient guider le corps. »

Eddy Terki (25 ans, Saint-Denis)

Eddy TerkiD.R.

Eddy Terki est un jeune designer graphique franco-algérien. Après un passage par Prép’Art, il intègre l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris ; il s’y spécialise en design graphique. En 2015, il suit son master 1 à l’École de recherches graphiques de Bruxelles et se focalise sur le design éditorial et print. Lauréat de bourse ACES organisé par Kery James, il termine son cursus avec les félicitations du jury en 2016.
Cette même année, il est lauréat de l’appel à résidence AIMS (Artiste intervenant en milieu scolaire) organisé par les Beaux-Arts de Paris. Pendant une année scolaire, en résidence au sein de l’école primaire PEF à Saint-Ouen, il travaille avec une classe double niveau CM1/CM2 sur le lien entre la typographie et l’espace et obtient un diplôme d’intervenant en milieu scolaire. Lauréat du concours étudiant de la Biennale de Design Graphique à Chaumont sur le thème de la transmission, il propose un outil typographique amenant à la prise de parole dans l’espace public, se manipulant en trois étapes, de la lettre à l’espace : l’enfant et la forme, l’enfant et le mot, l’enfant et l’espace.
Parallèlement, il travaille en tant que designer indépendant pour Ruedi Baur Studio, sur des projets engageant la question de l’écriture dans l’espace public, l’amenant à travailler pour la journée du patrimoine au Mémorial national de la prison de Montluc (Lyon), et à Rapperswill (Suisse) au côté du poète André Vladimir Heinz et des designers Danielle Rosales et Afrouz Razavi.

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Zoulikha Tahar (25 ans, Oran)

Zoulikha Tahar © L'heure du théL'heure du Thé

Zoulikha Tahar, connue sous le nom de « Toute fine » est une slameuse, vidéaste et photographe oranaise. Toute fine a à son actif nombre de scènes, prestations et expositions, à Oran, Alger et Toulouse notamment. Cette jeune artiste de 25 ans, doctorante en mécanique des matériaux, s’intéresse tout particulièrement à la situation de la femme en Algérie et à sa position dans la société; elle tente de libérer sa parole avec ses textes, comme le souligne un reportage que lui a consacré Tv5Monde. Elle a notamment coréalisé La Rue, un court-métrage sur le harcèlement de rue.

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