Interview with Nizar Habash
« Conscience au souk » par Juliette Chêne-Ruiz, Thibaut Harter et Kenza Toumi
Carte blanche à Oxmo Puccino : Rue de la Création/Design culinaire/2
« La salle Hypostyle, par son architecture, nous a évoqué une promenade sans itinéraire précis, comme dans les rues des textes d'Oxmo Puccino. Nous avons donc décidé d'explorer cet univers en nous inspirant du temple des produits culinaires communs aux pays arabes: le souk.»
Nous avons traduit au travers de ce projet l'expression de nos sens, en imaginant un itinéraire immersif dans la rue d'un souk, où tous les sens seront convoqués.
« Conscience au Souk est un projet qui a imaginé un lien entre ce lieu unique et la poésie de rue d’Oxmo Puccino. La salle Hypostyle, par son architecture, nous a évoqué une promenade sans itinéraire précis, comme dans les rues des textes de l’artiste. Nous avons donc décidé d'explorer cet univers en nous inspirant du temple des produits culinaires communs aux pays arabes: le souk. L’évocation des parfums et saveurs, liés à notre ressenti de ce monde, nous a conduit à repenser une recette égyptienne, le foulmadmmas.
Nous avons traduit au travers de ce projet l'expression de nos sens, en imaginant un itinéraire immersif dans la rue d'un souk, où tous les sens seront convoqués. L’espace public du marché a une haute fonction sociale : c’est un lieu d’échange, de découverte, et de diversité culturelle. Au marché, on vit, on écoute, on sent, on observe, on goûte. Délimitant l'espace par une corde, nous allons proposer un voyage au travers de cette expérience globale et sensorielle ».
Thibaut Harter (21 ans, Saint-Denis)
« Originaire d’un petit village du Val d’Oise, j’ai passé mon enfance dans un cadre calme et agréable. Grâce à mes parents musiciens, j’ai profité d’une éducation musicale et artistique, développant ainsi fortement ma créativité. La sensibilité que j’ai pour la nature, mon goût de l’aventure et ma forte affection pour la voile, me conduisent à voyager pour découvrir de nouvelles façons de vivre.
Ma passion pour la cuisine m’a amené à faire des études hôtelières. Après un bac scientifique, j’ai obtenu un BTS hôtellerie-restauration au lycée hôtelier de Talence près de Bordeaux. J’ai ensuite eu la chance d’intégrer la licence professionnelle de design culinaire à l’Université de Cergy-Pontoise et à l’École Duperré, en 2016, en apprentissage au sein de la pâtisserie de l’Hôtel Molitor.
La seconde passion que j’ai pour la musique, notamment la pratique du piano, me conduit à étudier les rapports analogiques entre la cuisine et la musique, dans le but de créer des expériences polysensorielles mêlant ces deux arts. Le projet à l’IMA en sera une première concrétisation. »
Juliette Chêne-Ruiz (21 ans, Saint-Denis)
« Je suis née et j'ai grandi à Bordeaux. Ma mère me raconte souvent que déjà toute petite, je passais mon temps libre à dessiner, chanter, danser ou “bricoler”. Mon plaisir était de créer, mais aussi celui d'offrir, transmettre l’émotion. A 11 ans me vint une idée lumineuse : devenir confiseuse chocolatière ! A 14 ans, j’intégrai le lycée hôtelier de Talence, près de Bordeaux. C’est alors que je découvris une matière extraordinaire, alliant Art, design et gastronomie : le design culinaire.
J’ai quitté Bordeaux pour Paris afin d’intégrer la licence professionnelle de design culinaire de l'École Duperré. Actuellement en apprentissage en tant qu'assistante du chef au pôle « recherche et développement » chez le traiteur Fauchon réception, je suis bien décidée à réaliser mon objectif : provoquer les sentiments. Des sentiments de gourmandise, contemplatifs, d’exaltation, ou encore des sentiments incongrus, étranges ou inconnus. La nourriture est, pour moi, un vecteur de communication incroyable, et le design culinaire, un moyen de transcender et de rendre poétique l’acte vital de se nourrir. »
Kenza Toumi (27 ans, Boulogne-Billancourt)
« Née à Alger, j’ai vécu au cœur du quartier de Bab el Oued jusqu’à l’âge de 11 ans, entre les immeubles haussmanniens, la mer et les marchés à ciel ouvert. Dans ma famille de boulangers et pâtissiers, les produits viennent de nos terres cultivées ou de nos élevages en Kabylie. Les hommes aident les femmes dans la préparation de ces mets et testent de nouvelles associations gustatives. Nos boulangeries ont été pour moi une première expérience du commerce et de la relation client.
La situation de l’Algérie dans les années 90 a poussé mes parents à rejoindre la France et c’est à Champigny-sur-Marne que nous avons pris racine. J’ai tout d’abord suivi une licence LLCE arabe-hébreu à l’Université Paris Sorbonne. C’est tout récemment que j’ai décidé de revenir à mes premiers amours, la cuisine. J’ai donc intégré la licence professionnelle en design culinaire à l’Université de Cergy-Pontoise, l’École Duperré et le lycée hôtelier Jean-Drouant. »