
Mohamed Abozekry (oud), Guillaume Hogan (guitare), Hugo Reydet (contrebasse), Anne Laure Bourget (percussions), Ludovic Yapoudjian (piano), Benoît Baud (saxophone), Abdallah Abozekry (saz)
En 2009, à dix-huit ans à peine, l’Égyptien Mohamed Abozekry a été lauréat du concours de Damas du meilleur joueur de luth du monde arabe. Il faut dire qu’à quinze ans, il en est déjà le plus jeune prof du sultan des instruments arabes à ce jour, formé par le maître irakien Naseer Shamma à Beit al oud (la Maison du luth) du Caire. C’est dans la capitale égyptienne, sa ville natale, que le prodige du Nil rencontre en 2007 Guillaume Hogan, un jeune guitariste français.
Une rencontre décisive entre le oud et la guitare qui s’élargit aux percussions (derbouka, tabla, dôf, cajón) d’Anne-Laure Bourget et à la contrebasse d’Hugo Reydet. C’est la création du HeeJaz, formation affichant vingt-six ans de moyenne d’âge actuellement. Les répertoires habituels de Mohamed Abozekry et du trio français en sont transformés. Les quatre jeunes gens inventent leur fusion où la musique arabe, et plus largement orientale, croise jazz, blues, musiques gitanes de l’Europe de l’est comme de l’ouest, et autres rythmes du monde.
Après avoir enchanté l’Institut du monde arabe en septembre 2011, le quartet y revient dans une nouvelle formation, une orchestration élargie à un pianiste, un saxophoniste et le petit frère de Mohamed, Abdallah Abozekry, enseignant lui-même de saz turc à Beit el oud. Un brassage où les racines musicales de chacun se fructifient avec les apports de l’autre, car il s’agit d’abord de dialogues culturels, d’échanges de savoirs rigoureux, cultivant, dans l’allégresse, l’improvisation, la liberté, le plaisir de jouer ensemble et de le partager avec d’autres.
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