Ce qui fait la force et le talent de cet impressionnant ensemble, c'est ce mélange inspiré d'art musical arabe ancien – datant de la Nahda (renaissance arabe) – et de tradition poétique, entre profane et religieux, savant et populaire. Si son mérite est d'abord collectif – grâce à de brillantes individualités vocales et instrumentales –, on se doit d'en saluer tout particulièrement celui qui en constitue l'âme : le joueur de luth et chanteur Abderrahman Kazzoul. La formation interprètera évidemment quelquesuns des mouwachahates et adwars qui ont fait sa renommée, sans oublier non plus des reprises très personnalisées de titres de Kaddour ElAlami, Abdelwahab Doukkali et Abdelhadi Belkhayyat. En prime – et pour la raison que la chanson orientale occupe une bonne place dans le paysage musical maghrébin – : quelques reprises d’Oum Kalsoum.