Terminé
02 février 2008

Le souffle de Roumi

Personnage fondateur de la confrérie des derviches tourneurs, Djelal Eddine Roumi (1207-1273) a composé une oeuvre débordante d’amour mystique, principalement en persan, mais également en arabe et en turc. Ce concert présente une sélection de poèmes de Roumi écrits dans ces trois langues, chantés avec une voix inspirée par celle des muezzins d'Istanbul. Pour en accompagner l'expression chantée, Haroun Teboul a composé des harmonies entremêlées de cordes frottées (contrebasse et violoncelle européens, kémentché turc), figurant ainsi la rencontre entre ce que chacune des traditions musicales d'Orient et d'Occident recèle de raffinement et d'expressivité. Il a choisi d'y adjoindre des percussions iraniennes et des interventions d'autres instruments issus d'Orient, reflet musical de ce que les poèmes expriment avec les mots. Cette forme d'expression composite, à l’image de notre époque et des hommes qui y vivent, n'est probablement pas très éloignée de celle qu'a pu connaître Roumi lui-même, lequel vécut entouré de poètes turcs, de peintres grecs, de philosophes et de théologiens arabes, d'astronomes perses, chacun exprimant à sa manière sa perception et son amour de la Beauté divine ou de Sa création. Après avoir étudié pendant une quinzaine d'années la musique classique ottomane auprès de Kudsi Erguner, et avoir joué avec les derviches tourneurs d'Istanbul, Haroun Teboul a participé à de nombreuses expériences musicales traditionnelles (arabo-andalouse, moyen-orientale, indienne, flamenca...), et plus contemporaines (musiques de film, musique classique européenne, chansons…).