Karine Gonzalez, danseuse et chorégraphe de très haut niveau, est une artiste aux multiples facettes, que le grand public a découvert, en 1999, dans le magnifique film Vengo de Tony Gatlif. Ses références sont multiples et sa sève créatrice n’en finit pas de couler.
Ici, elle nous invite à un merveilleux voyage en terre flamenca, comme elle le formule si bien : « Le train évoque bien sûr le voyage et, par conséquent, les vacances, il ne représente bien souvent qu’un moyen de transport vers un but. Mais pour moi, le train évoque toutautre chose ; il fait partie de ma vie d’artiste tout comme il fait partie de celle de mon équipe artistique et technique. Nous sommes bien souvent voire constamment « sur la route », la Latcho Drom de Gatlif n’est pas si loin ! Les gens du spectacle sont des gens du voyage, des nomades. Suis-je vraiment sédentaire ? J’ai peine à y croire, ne restant chez moi souvent qu’un seul jour, juste pour vider et remplir ma valise de nouveaux costumes pour un nouveau projet. Entre deux dates de spectacles ou de répétitions, le train est donc presque devenu une maison pour moi. Lors des tournées avec l’équipe on y partage de bons moments de convivialité : bien souvent on y chante, joue des palmas ou tape sur la petite table des carrés pour quatre personnes, bien souvent les passagers apprécient, et l’on nourrit notre spectacle du soir. Le train, donc, n’est pas seulement un moyen mais une fin en soi… Pour ma part, c’est un endroit propice à l’inspiration, mon imagination avance au rythme des paysages qui défilent. J’ai bien souvent eu les premières idées d’un spectacle dans le train, et Sevilla - Cadiz en est un bel exemple ».
D’autant qu’il est rehaussé par la présence d’Alberto Garcia et Melchior au chant, Enrique Muriel à la guitare et Cedric Diot aux percussions.