Nouba de femmes est une histoire de cycles : cycle de la vie, cycle du temps, cycle des humeurs... En somme, une traversée d’états au féminin, une sorte de nouba des femmes.
Dans la musique arabe, la nouba est un cycle composé de 24 modes, correspondant à chaque heure de la journée. De la même manière, cette nouba des femmes explore les archétypes féminins en puisant son langage chorégraphique dans les danses traditionnelles du Maghreb, notamment celles en cours en Algérie et en Tunisie.
Exploration des territoires féminins, loin de la caricature habituellement faite de la danse du ventre, plus communément appelée danse orientale, c’est aussi un voyage à travers le patrimoine musical de l’Afrique du Nord, aussi bien traditionnel que contemporain. Pour Saâdia Souyah, il s’agit de partager une danse vibratoire où le rythme et l’énergie occupent le cœur du mouvement dansé. En déconstruisant les danses du monde arabe pour en faire un langage chorégraphique et en faisant ressortir la quintessence de ce mouvement dépouillé de toute fioriture, la chorégraphe a tenté d’en déployer les multiples possibles : sa puissance, sa force, sa fulgurance, sa beauté...