Au commencement était une rencontre, à l’université, entre une voix, celle, magnifique, de Chemseddine Abbacha, et deux as de la guitare : Nazim Kriedeche et Saïd Belghanem. Le tout se découvre de nombreux points communs autour des musiques qu’ils aiment.
Rejoints, en 2011, par le clavier Sid-Ahmed Safar Zitoun, le bassiste Youssesse Akkouche, le batteur Yacine Haddad et le percussionniste Younes Kati, ils fondent le groupe Freeklane, dont le nom est une contraction entre le mot free (libre en anglais) et iklane (esclave en tamazight). Dès ses premières apparitions sur les scènes algériennes, Freeklane impressionne par la voix entêtante de son chanteur et le bonheur de jouer de ses musiciens. Il est vite récompensé par le prix « Révélation de l’année 2011 » par la radio nationale algérienne, suivi, une année plus tard, par le deuxième prix, dans la catégorie « rock fusion en Algérie », par l’Ambassade des États-Unis. En 2013, le combo grave son premier album, sous l’intitulé Lalla Mira, et marque les jeunes esprits par ses thématiques sociales, interprétées en dialectal algérien et en français, et ses mélodies tout en nuances, ainsi qu’une liberté de ton frappée au coin du bon sens de l’éclectisme. La philosophie de Freeklane est soulignée par cette belle formule de son « lead-voice » : « Si les styles musicaux sont comme des roses, on en prend une de chaque couleur pour en faire un bouquet qu’on offrira au public ».
Depuis Freeklane, qui s’est permis, au passage, une jolie reprise d’Al-Assima d’Abdelmadjid Meskoud, avec sa complicité vocale, assure encore et toujours une ambiance de fête aux sonorités multiples issues du raï, du chaâbi ou du gnawa, pour la partie maghrébine, et imbibées de reggae, de rock et de fun, côté patrimoine universel
en partenariat avec l'AARC et le Ministère de la Culture algérien