Terminé
21 mars22 mars 2003

La légende des Ouled Naïl

Avec le Flambeau folklorique El Amine (Djelfa

La littérature exotique de l’époque coloniale foisonne de récits autour de la tribu des Ouled Naïl, célébrant la beauté de leurs femmes et leurs mouvements chorégraphiques qui évoquent, à la fois, le souffle de la steppe et les ondulations des dunes, dans une région située sur un axe reliant Bou Saâda, la porte du désert, côté sud-est, Ouled Djellal, Laghouat, Aflou, Biskra la mythique et Djelfa. C’est à proximité de cette ville souvent balayée par les vents de sable, à Sidi Makhlouf précisément, que la troupe Le Flambeau folklorique El Amine, forte de quinze artistes, a trouvé ses marques, à travers la danse dite saâdaoui, dont la réputation, pour son caractère spectaculaire, a, depuis longtemps, franchi les limites régionales.
Portée et transmise par les nomades des Ouled Naïl, qui sillonnent à longueur d’année un même itinéraire et mènent sans cesse leurs troupeaux vers de nouveaux pâturages, cette chorégraphie très séduisante est incontournable.
Elle anime les saisons de mariages et de circoncisions, fêtées, avec éclat, par une population appréciée pour son hospitalité, sa générosité, sa courtoisie et son éloquence. Au son de la ghaïta (hautbois traditionnel) et du bendir (tambourin sur cadre), la danse, ici expression mixte (fait rarissime en Algérie), s’effectue à petits pas, un pied devant l’autre, ponctuée par des sautillements et de petites flexions du corps. La gestuelle, exprimée par une continuelle mobilité des poignées et des mains, établit un dialogue entre les couples.