Syrie : Khaled Al-Jaramani
Tunisie : Duo Malek Ellouze et Béchir Gharbi
Palestine : Iyad Haimour
Il était une fois dans l’oud avec Khaled Al-Jaramani
On se souvient d’un magnifique dialogue entre deux musiciens pratiquant deux genres de musique antinomiques sur le papier. En ces temps où les hommes de la séparation comme les idolâtres du même et de l’unique semblent triompher, il avait été réconfortant de constater qu’un guitariste de rock (Serge Teyssot-Gay de Noir Désir), n’aseptisant pas son jeu et un joueur deoud (Khaled), puisant le sien aux sources de la musique orientale, pouvaient produire tant de beauté. Portés par une même exigence d’honnêteté, Khaled le Syrien et Serge le Français avaient réussi avec l’album Inter zOne un dialogue magnifique. Cette fois, nous retrouverons Al-Jaramani en solo et la magie opère toujours…
Luths associés avec Béchir Gharbi et Malek Ellouze
Béchir Gharbi, né en 1982 à Bizerte, a entamé l’apprentissage du luth à l’âge de 12 ans ; et à 16 ans, il a été le plus jeune soliste à être accompagné par l’orchestre symphonique tunisien… Actuellement, il se consacre à la création musicale en duo avec son frère jumeau Mohamed, virtuose du violon. Ils ont produit leur premier CD, intitulé Khawater, inspiré de courants musicaux divers : classique arabe, turc, indien, jazz… Membre du Club Farabi de Musique Arabe depuis 1986, il se consacre à la recherche des trésors de l’époque de la Nahdha (musique arabe des années 1850-1950). L’association de ces deux luthistes à l’occasion du Festival a pour but de rapprocher deux styles de jeu différents, mais complémentaires. Le programme présenté est composé essentiellement de morceaux de leurs compositions, ainsi que de certaines réinterprétations du répertoire classique arabe.
Le style damascène avec Iyad Haimour
Né à Damas, dans une famille de derviches-tourneurs, Iyad Haimour découvre l’âme de la musique à travers le luth aux côtés de Jawadat Halabi, fin musicien avec lequel il apprendra l’essentiel du répertoire classique et les musiques de l’époque arabe moderne. En parallèle, il participe par le chant aux cérémonies de deux confréries de Damas. Sa passion pour les instruments traditionnels l’incitera à pratiquer par la suite leqanoûn (cithare arabe) et la flûteney. Installé en France depuis 24 ans, quelques rencontres importantes infléchiront le cours de son évolution au contact des musiques de « son Occident » : les musiques médiévales d’Europe et de la Méditerranée, les musiques du Maghreb et les tendances world du jazz actuel.