PRELUDE : LA GUITARE ENCHANTEE D'EDUARDO TRASSIERRA
Avec Pablo Pradas
Originaire de l’Andalousie, Eduardo Trassierra est un brillant représentant de la nouvelle génération de guitaristes flamenquistes. Né en décembre 1982 à Villaverde del Rio (province de Séville), il a été récompensé par divers prix, dont le prestigieux Giraldillo del Toque à la XIIe Biennale de Flamenco de Séville, hissant ainsi l’ancien étudiant en économie presque au niveau de Paco de Lucia. Au-delà du genre strictement flamenco, ses collaborations l’ont conduit à dévoiler sa fusion unique auprès des plus grandes formations européennes, notamment l’Orchestre philarmonique de Nuremberg.
Aujourd’hui, le compositeur-interprète andalou nous livre un nouvel opus, le « Flamenco Project », dans lequel il mêle palos flamenco et nouvelles tendances ethno-jazz aux harmonies intimes et recherchées. Eduardo Trassierra n’est pas un génie solitaire : avec Pablo Pradas, son compagnon aux trois instruments (guitare flamenco, guitare électrique, basse), il nous offre un moment de quiétude aux tendances électrisantes dans une étrange communion entre ses instruments, son corps et le public.
CARTE BLANCHE A KHALED ALJARAMANI
PREMIERE PARTIE : EXIL
Khaled Aljaramani : oud, Muhannad Aljaramani : percussions, Olivier Moret : contrebasse
Le contrebassiste Olivier Moret présentera son nouveau projet, EXIL, né d’un évènement : les frères Aljaramani ne peuvent plus rentrer en Syrie. Face à cette solitude la musique recrée les liens indispensables à la vie. Dans le même temps, en occident, la vie effrénée passe sans se retourner, sur un fond musical dégoulinant des haut-parleurs des supermarchés. La musique serait-elle aussi en exil, abandonnée ?
Cette musique est un partage de ces sentiments d’oublis, où la nostalgie et l’espoir se croisent. La joie simple de construire ensemble un espace suspendu entre l’orient et l’occident. Les compositeurs, Olivier Moret et Khaled Aljaramani, de part leurs influences diverses et éclectiques, proposent une musique originale pour oud, contrebasse et percussions. Plus qu'une écriture, c'est un prétexte à une improvisation libre où chaque acteur apporte son bagage et mêle ses inspirations puisées dans les musiques celtique, jazz, rock et modes arabes.
DEUXIEME PARTIE : INTERZONE
Khaled Aljaramani : oud, Serge Teyssot-Gay : guitare
Les deux artistes se sont croisés en 2002 lors d’une tournée de Noir Désir au Moyen-Orient et c’est à Damas qu’a germé l’envie d’une collaboration artistique. C’est finalement l’idée de rencontre qui semble pouvoir décrire le mieux leur musique. En effet, au-delà des deux musiciens, c’est une multitude de mélanges qui se font au travers de leur musique, l’électrique et l’acoustique, les effets modernes et les sons traditionnels, la guitare et l’oud, l’Occident et l’Orient. C’est sur cette notion clé que se tisse petit à petit une musique enivrante, orientalisante, oppressante et originale. C’est aussi une mélodie de la liberté. Chacun sait à son tour laisser l’autre jouer et faire place à son instrument en toute convivialité.