Pour cette 28e fête de la musique, l'IMA innove : c'est un concert regroupant l'orchestre Démos de la Philharmonie de Paris, le choeur d'enfants palestiniens du projet Amwaj et les enfants irakiens et syriens du "Mot d'accueil" – « dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale » – qui donne le coup d'envoi de la soirée. Avant que le parvis de l'IMA n'accueille en cascade, sur différentes petites scènes, une ribambelle d'artistes. Afrobeat, tambours de Kabylie, musique orientale, « battle » de breakdance et hip-hop, raï… : comme chaque année, la soirée du 21 juin rimera avec ouverture et éclectisme.
A l'auditorium (niveau -2) :
17h30 -19h : Concerts des jeunes, Orchestre Démos, Mot d'accueil, Amwaj
Un Mot d’accueil sera dit en araméen et en français par dix enfants syriens et irakiens venant de Lyon, fruit d’un travail d’écriture et d’apprentissage de la scène de six mois. CeMot d’accueil a pour but de proposer un exemple d’intégration par la langue avec de jeunes migrants arabophones. La Villa Gillet, la Fondation Saint Irénée et l’association ACLAAM ont réuni ce groupe d'enfants, réfugiés arabophones, autour d’un projet d’atelier artistique qui explore une voie d’intégration par la langue. Ces jeunes, âgés de 12 à 16 ans, ont choisi un mot de la langue française qui leur semble incarner ce qui a fait d’elle une langue d’accueil et offrent avec ce mot le récit du parcours de vie qui l’accompagne, avec l’aide d’un écrivain, Pierric Bailly.
Pour Démos, l'ouverture à d'autres traditions musicales que la tradition classique occidentale est une nécessité pour élaborer un contenu d'éducation artistique tourné vers une citoyenneté qui prenne en compte une vision large de l'altérité.Amwaj est un projet qui regroupe 60 enfants palestiniens d’Hébron et de Bethléem.
La rencontre musicale entre Amwaj et Démos a pris la forme d'un programme partagé associant pièces du patrimoine européen et du Proche-Orient, certains arrangements associant dans une même composition des éléments musicaux tirés des deux traditions.
Les enfants français ont sensiblement le même âge que les jeunes. Ils effectueront plutôt les parties instrumentales du répertoire commun. Ces enfants sont tous des élèves ayant appartenu aux orchestres Démos en Ile de France, ils sont aujourd'hui élèves des conservatoires franciliens et rejoignent le projet lors de stages se déroulant pendant les vacances scolaires. Leurs professeurs de conservatoire les encouragent dans cette démarche en allant jusqu'à les aider à répéter dans l'année le répertoire de l'orchestre. La rencontre musicale avec Amwajreprésente une part importante de leur travail de l'année.
Le choeur Amwaj :
57 enfants de 7 à 17 ans :
Ahmed ABUALHALAWA, Majd ABUALHALAWA, Ahmed ABUGHOSH, Khaled ABUGHOSH, Omar ABUGHOSH, Sara ABUGHOSH, Shams ABUNEMEH, Malak ABUNIMA, Miar ABUNIMA, Tala ABUOMAR, Jenin ABUSRUR, Laila AL-SHARIF, Tala AL-SHARIF, Lana ALHAYMOUNI, Salma ALHAYMOUNI, Yousef ALJABARI, Diyar ALJAMAL, Feras ALJAMAL, Rakan ALJAMAL, Ahmad ALMUHTASEB, Mahmoud ALMUHTASEB, Ismail ALQAISI, Dareen ALSHAMI, Wadi' ALSHAMI, Fakhri ALSHWEKE, Ibraheem ALSHWEKE, Lena ALSHWEKE, Mohammad ALSHWEKE, Joudi ALWARDI, Kenzah ALWARDI, Ibrahim AYYAD, Jenan AYYAD, Rayyan ELOUARDI, Miriam FARAJ, Nairoz HOUSHEYA, Ayman IKHLAYEL, Baraa IKHLAYEL, Rajeh JABER, Nermin KARBON, Raneem KARBON, Ameer MAEWI, Noor MASHNI, Weam MUAMAR, Kahraman NAJAJRA, Leen NAJAJRA, Mo'min NAJAJRA, Ameer NATSHA, Mira NATSHEH, Yacoub NATSHEH, Younes NATSHEH, Ahmed SALHAB, Rana SALHAB, Leen SAMARA, Nagham SAMARA, Mohammed SAYARA, Tala SAYARA, Shahd SHWEKE.
Équipe permanente :
Michele Cantoni, Directeur général - Mathilde Vittu, Directrice artistique
Amira Musallam, coordinatrice -Lucie Tronche & Lara Jamal, enseignantes
Bushra Qaraqe, éducatrice spécialisée - Shafee Hafez, éducateur
Partenaires :
- Fondation Les Instruments de la Paix - Genève
- Institut Français de Jérusalem / Consulat Général de France à Jérusalem
Sur le parvis (haute terrasse du Café Alexandrie) :
Ce DJ, résidant à Saint-Ouen, est présent depuis six ans dans les fêtes maghrébines les plus intenses. Ses mix vont du raï au alaoui ou au chaâbi marocain, en passant par l’oriental et les sons amazighs, le tout dans le bon sens du groove.
Haute terrasse du Café Alexandrie
Dans un de ses titres le plus « play-listé », Amagni deh, puisé dans une des principales langues guinéennes, se veut le prolongement naturel de ce même chemin de création emprunté par Issa, alias I2S, lors de son premier single, sous l’intitulé Sérieux, orienté côté rap de ses débuts. En effet, natif du XXe arrondissement de Paris, un quartier où éclosent tous les brassages, Issa est entré dans la musique la porte du hip hop, incarné par son premier groupe 20e SYIN. Mais doté d’une voix entêtante et pensant que tradition et modernité ne sont pas si antinomiques que cela, il entreprend de chanter sous la double barrière franco-africaine sans pour autant être ni passéiste, ni amnésique de ses origines guinéennes. Mieux, il établit, par la magie de l’Afrobeat, une formidable jonction entre le passé le plus précieux et l’audace la plus innovante.
Pour cet artiste, l’inter-culturalité est autant un enjeu qu’un défi du XXIe siècle, car elle interpelle notre capacité à rencontrer d’autres cultures et expressions artistiques, sans « ethno-centrage » ; à les apprécier et à les intégrer dans notre société. Ce qui nourrit son travail aujourd’hui résulte de ces interactions entre soi et l’autre et permet d’envisager la différence comme une source d’enrichissement mutuel, sans laquelle l’être humain ne peut vivre. L’idée du ce deuxième single, qui en appellera, à coup sûr, d’autres, repose sur ces notions et évoque ces questions auxquelles, en tant que jeune interprète, et auteur-compositeur, il porte une même attention.
Chanson populaire maghrébo-orientale, vocal et instruments acoustiques
Né à Alger, Qaïs Saadi a étudié le oud au Caire auprès du maître irakien Naseer Shamma et du maître égyptien Hazem Shaheen, puis à Damas avec le maître Hussein Sabsaby, tout en continuant de jouer la musique arabo-andalouse de sa terre natale.
Profondément attaché aux traditions et répertoires des musiques arabes et maghrébines qu'il ne cesse de pratiquer et d'approfondir, il n'en demeure pas moins irrésistiblement attiré par une multitude d'univers et de langages musicaux, de la musique baroque au rock le plus massif.
Son activité se partage entre la création artistique et la transmission. Il enseigne les musiques arabes à l’Institut du monde arabe depuis de nombreuses années et intervient en France et à l’étranger auprès de nombreuses institutions, dont la Philharmonie de Paris. Il a réalisé en 2008 un disque de chansons originales pour enfants en arabe (Chante et découvre l'arabe, éd. ABC Melody), qui a par la suite été adapté et édité en Australie, en Grande Bretagne et en Italie, et édité en 2015 une anthologie commentée de musiques arabes (Oriental Song Book, livre-CD, éd. JJ Rébillard). Il a collaboré avec des artistes de divers horizons dans la musique, la danse et le théâtre, dont la tap dancer Roxanne Butterfly (Auditorium de Lyon), l'Ensemble El Mawsili (UNESCO, Théâtre des Champs-Élysées, Institut du Monde Arabe, MC 93 Bobigny) et l’ensemble 2e2m (Arsenal de Metz).
Déambulation sur le parvis
Dans les années 1950, au moment où se forgeait la culture de l’exil dans les premiers cafés-restaurants maghrébins, Saïd Nissia, pas encore connu sous le nom d’Akhelfi, faisait oublier aux travailleurs immigrés les dures conditions matérielles et sociales auxquelles ils étaient confrontés au quotidien. Grâce à lui, le rêve d’un retour au pays, toujours hypothétique, se matérialisait presque le temps d’un soir, où le son de sa ghaïta (de la famille des hautbois) donnait le sentiment de voir surgir les villages et leurs places transformées en pistes de danse.
Multi-instrumentiste de génie, habile autant sur percussions que sur flûtes qu’il fabrique lui-même, Saïd a su faire de la ghaïta une mélodie et de la mélodie une ghaïta. Il en fera la démonstration avec sa formation et maîtres-tambours endiablés.
L’Ensemble El Mawsili a vu le jour en 1991 à Saint-Denis. Il doit son nom au musicien Ishaq El Mawsili, qui vécut au viiie siècle à Bagdad, et dont l’art se développa par la suite dans l’Espagne médiévale où cohabitaient avec un grand esprit de tolérance trois grandes cultures : musulmane, chrétienne et juive. C’est en Andalousie, au xie siècle, que ce style musical connut son âge d’or. Le Maghreb en est aujourd’hui l’héritier, principalement dans les grandes cités telles qu’Alger, Constantine, Tlemcen, Tétouan, Fès ou Tunis. De l’autre côté de la Méditerranée, à Saint-Denis, El Mawsili reprend le flambeau avec un subtil alliage de toutes ces écoles, contribuant à faire connaître en France cette musique, partie d’un riche patrimoine culturel universel.Son activité se partage entre la création artistique et la transmission. Il enseigne les musiques arabes à l’Institut du monde arabe depuis de nombreuses années et intervient en France et à l’étranger auprès de nombreuses institutions, dont la Philharmonie de Paris. Il a réalisé en 2008 un disque de chansons originales pour enfants en arabe (Chante et découvre l'arabe, éd. ABC Melody), qui a par la suite été adapté et édité en Australie, en Grande Bretagne et en Italie, et édité en 2015 une anthologie commentée de musiques arabes (Oriental Song Book, livre-CD, éd. JJ Rébillard). Il a collaboré avec des artistes de divers horizons dans la musique, la danse et le théâtre, dont la tap dancer Roxanne Butterfly (Auditorium de Lyon), l'Ensemble El Mawsili (UNESCO, Théâtre des Champs-Élysées, Institut du Monde Arabe, MC 93 Bobigny) et l’ensemble 2e2m (Arsenal de Metz).
Né à Antélias, au Liban, Gaby Odeimi a été très tôt initié à la musique. Plus tard, celle-ci devient pour lui un moyen de préserver son harmonie intérieure. Il étudie le chant et le piano, puis le clavier oriental dans sa ville natale. Mais la difficulté de poursuivre au Liban, dans le contexte de la guerre, l’oblige à s’exiler et à poser bagages et instruments à Paris, où il continuera à se former en art patrimonial oriental : solfège, chant, percussion et clavier arrangeur.
Il commence ses premières tournées, au sein du groupe Zyriab, versant dans la mélodie arabe médiévale, où il assure le chant et le rythme (percussion : daf) et on le remarque dans divers festivals en Europe. Par la suite, il développe une carrière de soliste au clavier oriental et il est sollicité pour une multitude d’événements et de concerts en France et à l’étranger.
Il crée ses propres compositions, qui révèlent une sensibilité musicale entre Orient et Occident. Lors de sa prestation, il nous régalera avec des « hits » bien connus dans le monde arabe.
Sur le parvis :
Des grands noms pour faire le buzz immédiatement et créer le rendez-vous. Des jeunes virtuoses issus entre autres de Tunisie, Maroc, Algérie… Avec de jeunes musiciens live. Proposé par RStyle, dirigé par François Gautret, le Battle IMA, incluant, entre autres, Vagabond // Team France, Yeah Yellow // Paris, Melting Force // Saint-Étienne et Immigrandz // Limoges, est une compétition mêlant musique traditionnelle et rencontre chorégraphique de danse urbaine. Quatre compagnies de danse hip hop de toute la France s’affronteront lors de deux étapes pour remporter le Battle IMA. Les quatre équipes de 5 danseurs se produiront face à un jury composé de 3 personnalités du hip hop : Lilou du RedBull Bc One All Star, Farid de Killa Fornia et Karim de Fantastik Armada qui vont les départager pour désigner les vainqueurs.
Entre tradition et modernité, le Battle IMA se veut à l’image du monde arabe d’aujourd’hui. Ainsi le Battle proposera une programmation variée avec le groupe de musique orientale et Dj Marrrtin. Les premiers excelleront dans la maîtrise du violon, de la guitare et de la darbouka tandis que le second apportera sa maîtrise du scratch et du beat jungling. Une musique fusion tout en énergie pour le plus grand plaisir des danseurs mais aussi du public.
Fouzi, Houari Bellal pour l’état-civil, a débuté sa carrière d’artiste, en 1989, par une apparition dans l’émission culturelle Alhane Wa Mawahibe, sur la radio El Bahia FM, où il interpréta un titre du regretté Cheb Hasni. Fouzi est doué pour le chant, mais il ne se consacrera à sa passion qu’après avoir décroché son diplôme d’Ingénieur d’Etat en Génie Mécanique. C’est à ce moment- là qu’il décidera de faire de la chanson son métier…
Sa carrière sera véritablement lancée en 1995, lors de la parution de son premier album Sédicave. Il participera, cette même année au festival du raï, pour la première fois aux côtés de Cheb El Hindi et de Cheba Zahouania. En 1996, il sortira son deuxième opus, Coq d’Or, mais il ne sera propulsé au - devant de la scène qu’après sa participation au festival d’Alger, aux coté de Cheb Nasro, Abderahmane Djalti et Cheikha Djenia. Il y sera reconnu et consacré comme la nouvelle star du raï.
En 1998 il grave son quatrième album, intitulé, Sun House, et est invité, en vedette, au Festival de La chanson moderne à Belfort. En 2009, Fouzi est découvert par le public français avec le tube « Fils d’Immigrés » où il est l’invité de Lim & Zeller, deux pointures du rap français. Depuis, ce trentenaire, à voix captivante et sensuelle, poursuit une carrière palpitante, avec à la clé, de nombreux titres à succès.
Rasha Nahas est une chanteuse, auteure-compositrice et guitariste palestinienne. Elle a grandi à Haïfa, située sur les rives de la Méditerranée et les collines de la montagne du Carmel. Sa musique mélange le Folk, le Rock n Roll, quelques touchers de Jazz, de musique classique et naturellement la musique du Moyen Orient.
Elle commence à étudier la guitare classique à l’âge de dix ans et éprouve très jeune une grande passion pour la poésie et la littérature. Arrivée à l’adolescence, elle s’immisce dans la scène underground de Haïfa où elle explore différents genres musicaux. Rasha a longtemps préféré les sons qui se déplacent de façon fluide entre résonances du rock à ses débuts et les échos téméraires du free jazz.
Rasha Nahas vit actuellement à Berlin en Allemagne.Elle sort son premier EP, Am I, écrit entre l’Angleterre et le Moyen-Orient, et produit par Mark Smulian en juin 2016.