Terminé
21 juin 2014

Fête de la musique 2014

Dialogue des cultures

La Fête de la musique prend un relief particulier à l’Institut du monde arabe, pour la raison que son Président, Jack Lang, en fut le créateur, voici plus de trente années.
Pour cette nouvelle édition de la Fête de la musique, l’IMA reconduit, en 2014, le concept de «dialogue des cultures » qui correspond parfaitement à la vocation et aux objectifs de l’Institut. Une large place est faite aux musiques de la nouvelle génération qui, ces dernières années, à l’image du raï, du gnawa ou des groupes adeptes des fusions avec le jazz, le hip hop, le r’n’b ou la pop, ont franchi le saut... international.

Avec notamment: DJ Massi, Global Gnawa, Aymane Serhani, S1bioz, Gaby et son ensemble, Tam-Tam, Cheb Didine...`

Envie d'avoir un avant-goût de la soirée ? Montez le son et écoutez des extraits !

Au programme :

DJ Massi : dans les règles de l’art des…platines !
Ce jeune Toulousain, du haut de ses 20 ans, entend bien redonner un nouvel éclat aux musiques maghrébines et orientales, notamment le ra ï’n’b. Massi a de qui tenir, lui qui a grandi sous « tutelle » des chansons d’Oum Kalsoum et de celles qu’interprète son chanteur de père, le Marocain, natif de Taza (région de l’Oriental marocain), Rachid Tazi, excellent violoniste également, qui joue sur divers registres : chaâbi, khaliji, charqui égyptien ou libanais… 
Mais Massi a été également attentif aux sons d’aujourd’hui, ceux de la house, de la funk et autres chavirements électroniques. Parmi les titres que DJ Massi remixe, figurent en bonne place le subliminal et remuant Warano Style de Maître Gims, et le sensuel Kanyelele, art zambien ravageur sur les dancefloors, porté par la belle Kay Figo. Les aficionados du bpm et de myriades de sonorités déboulant de toutes parts seront, à coup sûr, comblés.

Global Gnawa : entrez dans la transe !
Fondé en 2008, à Paris, par les multi-instrumentistes Thierry Fournel et Mehdi Chaïb et le chanteur et « gumbriste » Jaouad El Garouge Global Gnawa s’engage sur de nouvelles pistes musicales, sortant des lieux communs. Mélange novateur et subtil entre tradition et modernité, liberté et volonté d'exploration musicale, le groupe enrichit son répertoire au gré des rencontres et propose des compositions originales inspirées de rythmes gnawa et serties d'influences jazz, afrobeat, reggae ou Ethio-jazz, qui mènent inexorablement vers la danse et la transe.

Aymane Serhani ou le futur du raï ‘n’b
Né le 27 février 1992 à Lille, la grande cité du Nord où il vit toujours, Aymane nourrit comme immense ambition à la fois la préservation, la valorisation et le renouvellement de la chanson maghrébine, au sens noble du terme.
Il vient d’enregistrer un premier single, sous le titre alléchant Lila Hadi (cette nuit-là), et le ballon d’essai s’avère réussi, avec ses boucles entêtantes porteuses d’un raï ‘n’b audacieux dans ses intentions. Il reflète le lustre d’un passé musical prestigieux et les promesses d’un devenir au groove entêtant. Aymane ne s’est encore jamais produit sur une scène et c’est désormais chose faite.

S1-Bioz : résolument dance
Constitué d’une dizaine de jeunes danseurs, dirigés par le chorégraphe Karim, S1-Bioz (lire : symbiose), issu du 9-1 (l’Essonne, en région parisienne), donnera à voir, sur fond de tubes de Rihanna ou Beyoncé et autres méga-stars de la funk, du r’n’b ou de la soul, des figures spectaculaires.

Gaby et son ensemble : la magie orientale
Né à Antélias, au Liban, Gaby Odeimi a été très tôt initié à la musique. Plus tard, celle-ci devient pour lui un moyen de préserver son harmonie intérieure. Il étudie le chant et le piano, puis le clavier oriental dans sa ville natale. Mais la difficulté de poursuivre au Liban, dans le contexte de la guerre, l’oblige à s’exiler et à poser bagages et instruments à Paris, où il continuera à se former en art patrimonial oriental : solfège, chant, percussion et clavier arrangeur. 
Il commence ses premières tournées, au sein du groupe Zyriab, versant dans la mélodie arabe médiévale, où il assure le chant et le rythme (percussion : daf) et on le remarque dans divers festivals en Europe. Par la suite, il développe une carrière de soliste au clavier oriental et il est sollicité pour une multitude d’événements et de concerts en France et à l’étranger. 
Il crée ses propres compositions, qui révèlent une sensibilité musicale entre Orient et Occident. Lors de sa prestation, il nous régalera avec des « hits » bien connus dans le monde arabe.

Tam-Tam : le Maghreb des grands standards
Le nom de cet ensemble féminin fait référence à un célèbre cabaret oriental de Paris, en vogue dans les années 1940-1950, tenu, rue de la Huchette, au cœur du quartier latin, par le père de la grande chanteuse Warda. Il est composé de trois interprètes, Amina Kharadja, Sofia Delsa et Farah Dhib, issues d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, avec comme chef d’orchestre et arrangeur le magnifique violoniste tunisien Farhat Bouallague.
Les trois grâces vocales auront à cœur de nous offrir les plus belles et les plus renommées des chansons puisées dans le patrimoine du Maghreb central.

Cheb Didine : raï sans frontières
Porteur d’un raï du renouveau et ouvert largement sur d’autres horizons, Cheb Didine, de son vrai nom Nasreddine Daghiche, est né en 1982 à Bédjaïa, l’année même où le raï moderne poussait ses premiers cris, avant d’imposer sa griffe au niveau national, puis international. Il effectue ses débuts à l’âge de 15 ans dans sa ville natale, avant de passer à la vitesse supérieure en 2006 par une participation à l’émission « Star Academy Maghreb » et surtout par la sortie de son premier album, l’année suivante, sous l’intitulé « Meryoula professionnel, qui obtient un immense succès populaire. Deux ans plus tard, en 2009, son deuxième opus, Nationalité Double, connait la même réussite. Depuis, il alterne, avec bonheur, enregistrements et passages sur diverses scènes au Maghreb et en Europe.