Chants soufis de Haute-Egypte, saz turc et flûte kaval posent délicatement leurs mélodies sur des nappes de synthétiseurs, des sons de guitares saturés, le tout soutenu par l’énergie de la basse et du Human Beatbox (percussions vocales). Les rythmes impairs des Balkans vibrent de connotations hip hop et les mélodies mélismatiques turque et égyptienne s’envolent derrière les micros. Les cinq musiciens partagent alors le même plaisir, celui de surprendre…
Avec Zaman Fabriq, nous dit le musicologue François Billard, « nous entrons de plain pied dans un univers à multiples (références). De la Haute-Egypte aux Balkans en passant par la Méditerranée, voies et voix se conjuguent, se démultiplient. Pour parler dimensions sonores, strates (…) et croisements, relevons la conjugaison de l’acoustique et de l’amplifié… »
Ainsi, Zaman Fabriq crée des passerelles musicales inédites, révélant la surprenante concomitance de pratiques rituelles et séculaires, électriques et contemporaines d’une même Méditerranée. Nous sommes ici à la croisée des musiques du monde et des musiques actuelles, sur une ligne Egypte-Balkans-Beatbox. Un ancrage méditerranéen affirmé sous la direction artistique de Bruno Allary.
Unanime, la presse spécialisée en parle comme d’un ensemble à nul autre pareil : « Une audace qui prend toute son épaisseur sur scène, où les cultures se percutent encore plus visiblement que sur disque. » (Télérama) ; « Passerelles géographiques et temporelles entre instruments anciens et modernes, rythmes du Bosphore ou d’Europe de l’Est. De la musique qui se voit ! » (César).
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