En Autriche, où il ne s’était guère soucié de ce que devenaient les valses de Vienne, son nom circule dans les cercles les plus éclairés (par la bonne musique) et les plus créatifs (par leur côté underground). Normal, il lui arrive encore de hanter les nuits teintées de jazz (il a côtoyé Marcus Stokhausen, Carlo Rizzo, Nguyen Lê…) et de méditation soufie de la cossue ville de Vienne où il résidait, avant de poser oud et bagages à Paris. Né en 1967 à Teboulba (Tunisie), ce virtuose du luth connaît son maqâm (mode classique arabe) sur le bout de ses doigts fins et habiles, mais il n’a jamais voulu rester sur son quant à soi. Sa musique trouve ses racines dans la tradition soufie mais demeure toujours largement ouverte à tout apport issus d’autres cultures, notamment le courant électronique, comme en témoignent ses deux magnifiques et envoûtants albums " Malak " et " Electric Sufi ". Par son approche poétique du luth arabe et son jeu vocal tout en arabesques, il est l’une des plus impressionnantes révélations du chant arabe actuel.
Explorateur moderne, il est heureux quand le jazz est là. De plus, il possède un don d’improvisation peu commun. Il sera entouré de deux musiciens… norvégiens et du grand pianiste cubain, maître de l’expérimental et des métissages, Omar Sosa.