Ce spectacle de danses et percussions orientales égyptiennes, en piste depuis quelques années et connu d’abord sous le titre Alhambra, a acquis, au fil de ses représentations, une renommée internationale. Fort d’un public toujours au rendez-vous, il n’a pas laissé les médias indifférents. « Sept déesses des rythmes orientaux, accompagnées de quatre percussionnistes surdoués pour un voyage dans l’Orient Merveilleux (...). Raffinement et sensualité, luxe et volupté (...).
Un voyage à faire avec ou sans tapis volant », si l’on se réfère à un commentaire de France3. Côté magazines, on citera la formule de Nova : « Sept danseuses affriolantes et quatre musiciens fiévreux... pour une visite guidée menée darbouka battant ». On pourrait encore mentionner d’autres extraits qui mettent en relief le souci de renouvellement d’une équipe qui n’hésite jamais à remettre, en permanence, l’ouvrage sur le métier. On le doit beaucoup à Gemma, sa tête pensante et dansante. Cette chorégraphe, qui enseigne également son art depuis 1997, est la fondatrice de la Compagnie Mille et Une Nuits. Sachant bousculer la tradition du baladi égyp¬tien, elle est parvenue, à travers ses créations, à insuffler à la danse orientale un style unique, savant dosage de technique et de grâce, tout en offrant une vision moderniste et exigeante de ce patrimoine ancestral, loin des clichés orientalistes. Si elle demeure une brillante individualité, elle n’en joue pas moins la carte collective, en s’appuyant sur une bonne direction artistique assurée par Djamel Mellouk et en conjuguant ses talents avec ceux des danseuses et des percussionnistes, violoniste et flûtiste ney de l’ensemble Al Darbak. Ondulations des hanches, volutes du bassin et arabesques des mains donnent la réplique aux rythmes des musiciens, changeant au gré de leurs improvisations, et nous entraînent dans un circuit festif ayant comme étapes imaginaires Samarkand, Alep, Bagdad ou Le Caire.