Capturant la part de rêve héritée de son pays d’origine, le Bahreïn, la jeune musicienne trompettiste et compositrice Yazz Ahmed a su se fondre dans la bouillonnante scène londonienne.

Figure montante d’une nouvelle vague d’artistes britanniques aspirant à décloisonner les genres et à renouveler les codes du jazz, elle mêle magistralement jazz arabe, musique minimaliste, psychédélique et même accents post-rock aux côtés de Kamasi Washington, Yussef Kamaal ou Shabaka Hutchings. Et conjugue, dans son nouvel opus La Saboteuse, volutes jazzy et mélopées d’Orient à la poursuite d’une aventure sonore méditative, toute de grâce et de mystère.

Le tempo galvanisant et cristallin du vibraphone de Ralph Wyld, relayé par la puissance de la batterie de Martin France et la pulsation de la basse électrique de David Manington, propulse l’imaginaire dans un univers feutré, cotonneux, faisant naviguer l’âme sur des ondulations rythmiques inattendues. C’est dans une ambiance crépusculaire que la respiration intimiste de Yazz Ahmed orchestre son arborescence sonore pour mieux l’entourer d’un halo envoûtant.

Polyhymnia, son nouvel album sortira le 11 octobre 2019 et ce y sera majoritairement consacré.

Distribution

Yazz Ahmed | trompette

Ralph Wyld | vibraphone

David Manington | basse

Martin France | batterie