« Diva du chant arabe », « voix d’or », « vestale du chant arabe », « tous les parfums d’Orient »… : autant de titres qui gratifient la voix, le talent et les qualités artistiques d’Aïcha Redouane, qui ne cesse d’enchanter et de fasciner les publics arabe et occidental depuis le début des années 90 en lui révélant les plus beaux chef-d’oeuvres musicaux de la Nahda (renaissance culturelle du XIXe siècle) du Proche-Orient. Pour ce voyage dans le monde du tarab (extase musicale), Aïcha Redouane et Habib Yammine, percussionniste et ethnomusicologue libanais, ont fondé l’ensemble al-Adwâr en réunissant autour d’eux de brillants solistes venant de divers pays arabes : le joueur de qânûn égyptien Salah el-Din Mohamed, le nayyâtî (flûtiste) tunisien Nabil Abdemouleh, le violoniste palestinien Safwan Kenani et le joueur de oud libanais Tammâm Akkari.
Après s’être imprégnés de l’esthétique musicale du maqâm, Aïcha et Habib abordent de nouveaux rivages et opèrent une progression subtile dans la composition musicale entre tradition et modernité en dévoilant les trésors cachés de la poésie mystique. Leurs créations artistiques sont nourries à la source d’une même inspiration, celle de l’amour universel et de la paix.Ainsi naissent « La passion de Râbi’a » (poèmes soufis de Râbi’a al-‘Adawiyya, poétesse irakienne, VIIIe siècle), et « Ivresses » (al-Khamriyya, éloge du vin mystique) d’Ibn al-Fârid (XIIIe siècle, Egypte), créations pour le Théâtre de la Ville de Paris en 1998 et 2003 ; puis « L’Amour est ma religion et ma foi » d’Ibn Arabi, soufi andalou du XIIIe siècle, création pour le festival des Musiques sacrées du monde de Fès au Maroc en 2004. Ces compositions ont été ovationnées dans les plus grandes salles et festivals internationaux, notamment le festival d’Art sacré de Paris, l’auditorium du Louvre, le musée des Civilisations à Ottawa et le Symphony Space à New York.