Quand Isabella Delle Castelle s’exprime en solo, sa gestuelle, à la fois subtile et majestueuse, nous emporte très loin et très haut, quelque part dans les voûtes étoilées. C’est dire qu’elle séduit et charme par ses chorégraphies orientales empreintes de délicatesse et de sensualité, mais aussi par ses regards, sa manière poétique de se mouvoir. Dans l’univers d’Isabella, convivialité, féminité et assurance se donnent rendez-vous.
D’origine italienne et établie en Belgique, où elle a fondé son école, Shayla, elle a été formée par d’éminents professeurs, tels que Raqia Hassan, Momo Kadous ou Hassan Khalil, et plus particulièrement Farida Seidi, dont les conseils judicieux et la générosité ont contribué à la réalisation de ce spectacle.
Au-delà de la pure tradition de la danse orientale égyptienne, Isabella développe également la fusion des danses de l’Occident et de l’Orient en épiçant le tango ou le flamenco façon orientale. Bien épaulée par les danseuses de sa compagnie, lancée en 2004, et afin de ne jamais sombrer dans l’ordinaire, elle a su enrichir et diversifier son répertoire, avec des clins d’œil à la danse bollywoodienne, à la danse du sabre, au baladi cairote, à la danse pop orientale, à la danse de l’époque pharaonienne, etc. Elle est accompagnée d’un formidable orchestre oriental (luth, percussions, violon, accordéon, flûte et chant).
Cabaret oriental, en s’éloignant des clichés, réhabilite un lieu (on pense au Tanios à Beyrouth, où avait débuté la sublime Samia Gamal) qui a révélé de grandes danseuses orientales. Isabella offre, l’espace d’une soirée, l’interprétation magique d’une danse de la nuit des temps.