Pour la voix, on l’a comparée à Asmahan, la star syro-libanaise des années 1930-1940. Aujourd’hui, dans son pays (le Maroc), plus qu’une voix et plus qu’un nom, Karima Skalli est tout un patrimoine. Ses admirateurs ne se comptent plus, même à l’étranger : Beyrouth, Damas, Le Caire, Tunis, Fès, Beiteddine, Oman, Cordoue, Doha, Amman, Abu-Dhabi, Dubaï, Paris, Vienne, Sarajevo, San Diego, Los Angeles, Michigan, Washington...
Sensibilisée dès l’enfance au melhoun (poésie, finement ciselée, des faubourgs), elle se frotte très tôt aux répertoires d’Oum Kalsoum et de Mohamed Abdel Wahab, avant d’établir le sien : du classique arabo-andalou avec des passerelles heureuses vers le genre soufi.
Auparavant, cette ancienne élève d’une école supérieure de commerce et de comptabilité avait dû laisser tomber les notes scolaires pour d’autres notes, celles du solfège et des cours de chant au Conservatoire Ziryab de Marrakech. Remarquée par le célèbre joueur de luth marocain, Saïd Chraïbi, mais surtout lors d’une émission de la télévision marocaine, Muzika, où elle décroche le Prix d’excellence, elle imposera son nom à partir de 1999.
Le récital de cette soirée sera mystique et présentera des poèmes empruntés aux grands maîtres soufis comme Ibn Arabi, Ibn Al Farid ou encore Shoushtari. Une composition de Rachid Zeroual selon les règles de l’art du samaa marocain. Karima Skalli sera accompagnée par Rachid Zeroual à la flûte nay, YildanErgüzel au kanoun, Youness Al Khazan au violon et Khalid Kouhen aux percussions.
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