Terminé
08 novembre 2014

L’art judéo-marocain

De même qu'on ne peut dissocier le nom de Hadj Abdelkrim Raïs de celui de son maître Lebrihi, on ne peut séparer le nom Hadj Abdelkrim Raïs de celui de son disciple préféré, Mohamed Briouel. Ce dernier a débuté sa carrière aux côtés de son maître et a pris une part de plus en plus prépondérante dans l'activité de l'orchestre, à mesure que Hadj Abdelkrim Raïs avançait en âge. Né en 1954 dans la région de Fès, Briouel a étudié la musique arabo-andalouse, dès 1963, avec Hadj Abdelkrim Raïs, qui était, depuis 1960, directeur du Conservatoire de Fès. Il s’est initié, parallèlement au violon classique occidental, et a appris le solfège au Conservatoire National Supérieur du Maroc, à Rabat. Premier marocain à recevoir le Premier Prix de solfège et le Prix d'Honneur en musique andalouse, il enseigne aujourd'hui le solfège au Conservatoire de Fès, où il occupe également le poste de directeur. En 1986, Briouel obtient le Prix du Maroc pour la publication de son ouvrage Musique Andalouse Marocaine : Nawba Gharibat – Al Husayn.
En 1991, le ministère de la Culture marocain lui confie le soin de créer un nouvel ensemble dénommé Al-Ala, placé sous l'autorité administrative du ministère. Avec cet ensemble, il a participé à plusieurs rencontres internationales en Espagne, France, Yémen, Qatar, Canada, Egypte, Liban, Etats-Unis, Belgique, Hollande, Tunisie, Allemagne...

Ces dernières années, Mohamed Briouel se produit au Maroc et à l’étranger avec l’Orchestre arabo-andalou de Fès, contribuant à la diffusion de la musique arabo-musulmane, ainsi que de la musique séfarade, comme ce sera le cas lors de cette soirée : accompagné par des musiciens et des voix, issus de la Chorale Kinor David, de tradition juive, il renoue avec la tradition marocaine d’ouverture et de tolérance.