Imagination et sensibilité seront les maîtres-mots de ce spectacle, adaptation musicale d’Adoniada, le dernier recueil du poète Adonis, interprétée par EVA, un quintet de poésie et de musique improvisée.
EVA - ADONIADA
Spectacle inspiré par le recueil Adoniada du poète syrien contemporain Adonis
EVA est un quintet de poésie et de musique improvisée. Soit deux comédiens et trois musiciens, qui livrent de sensibles performances où se succèdent, au fil d’une improvisation sonore continue, poèmes et extraits de journaux, de romans et d’essais. Une forme narrative inédite, dans le déroulement de laquelle les supports textuels et les esthétiques musicales plurielles ne sont plus qu’un prétexte et où la distribution des rôles est sans cesse redéfinie.
EVA propose une adaptation musicale improvisée d’Adoniada, le dernier recueil du poète Adonis. A travers les nombreux voyages et exils de l’auteur, la recherche individuelle se mue en quête universelle. Pour Adonis, l’acte de création porte la question de l’identité : qui suis-je ? Il s’agit bien sûr ici de célébrer la mobilité dans l’identité, la subjectivité de l’individu dans la foule, le sujet dans le chœur des voix anonymes. Texte et musique se mêlent dans une trame étrange et émouvante.
Adonis aime à présenter son Adoniada comme une autobiographie intellectuelle et poétique. Puisant dans une tradition arabe préislamique, il utilise la poésie dans une visée humaniste de tolérance et d'ouverture, sans jamais perdre le sens d'un lyrisme inspiré. Adoniada est tout à la fois une épopée qui raconte l'histoire mythique de la divinité du renouveau, Adonis, à qui le poète a emprunté son nom, et un témoignage bouleversant sur notre modernité. Beyrouth, Damas, Londres, Erevan, Shanghai, New York, Éphèse, Paris, autant d'étapes d'un voyage intérieur. Artaud, Baudelaire, Rilke : Rimbaud, Orphée, al-Mutanabbî, Confucius, Homère, Dante : autant de guides pour une descente dans l'enfer d'un monde dévasté et pour une élévation vers un rêve de lumière.
Adonis, Adoniada, traduit de l'arabe et préfacé par Bénédicte Letellier, Seuil, 2021
AVEC :
- Alexandre du Closel, cadre de piano et synthétiseur
Alexandre du Closel est pianiste, compositeur et improvisateur. Après avoir notamment étudié avec Peter Giron, Rick Margitza, Franck Amsallem et Hélène Tysman, il se tourne vers la musique improvisée et s'investit dans la technique du piano préparé. En découlent des collaborations où priment les pratiques expérimentales tels que le duo Strie, l’ensemble EVA et surtout le groupe de musique répétitive Why Patterns?, lauréat du dispositif Jazz Migration en 2021. Il participe parallèlement à la création du collectif et label 2035.
L'année 2024 voit Alexandre du Closel se lancer dans la création de musique pour la scène et le théâtre avec L'Ordre des choses de Thomas Gourdy et Palladino de Lou Chrétien Février. Actif sur la scène de la musique improvisée, on a pu l'entendre au côté de Toma Gouband, Timothée Quost, Morgane Carnet, Rafaelle Rinaudo, Philippe Lemoine, Frédéric Maurin, Antoine Viard. - Jean Galmiche, guitare, effets
Formé au conservatoire en guitare et solfège classique, puis à l'American School of Modern Music dont il sort diplômé en 2014, il intègre la classe de Composition électroacoustique du CRR de Paris en 2015. Jean Galmiche s’investit dans de nombreux projets musicaux en tant qu’instrumentiste, compositeur et arrangeur aussi bien dans le domaine de la musique classique, du jazz moderne, ainsi que des musiques alternatives et expérimentales. Entre 2015 et 2019, il est artiste associé puis programmateur musical pour Mains d’Œuvres.
Jean Galmiche entretient d'étroites relations avec le monde théâtral notamment de par ses collaborations en tant que compositeur et interprète. En 2012 il fonde le quintet de Folk expérimentale R.C.O. toujours actif à ce jour. Il est notamment guitariste du sextet Nahima, du trio Forme libre et bassiste du groupe de rock garage Hi Dive. En 2016, il crée le label indépendant PSCHIT afin de promouvoir une certaine idée de la scène musicale alternative parisienne. - Mayya Sanbar, interprète
Après une année de classe préparatoire artistique à l’ESAG-Penninghen, Mayya Sanbar se forme au conservatoire du Xe arrondissement de Paris puis à l’École du Jeu. Après une année au Liban en 2013, elle entame une collaboration avec Clara Hédouin autour du projet « Suspended Beirut », centré sur les lieux abandonnés de la capitale libanaise ainsi qu’aux différents exils qui la traversent.
Mayya Sanbar multiplie ensuite les stages avec de nombreux artistes, joue dans différentes pièces et court-métrages, fonde la compagnie La Base avec Tamara Al Saadi et joue dans deux de ses créations : Place, lauréat du prix du festival Impatience 2018 et toujours en tournée cette saison, et Istiqlal, qui sera créée en novembre prochain au Théâtre des Quartiers d’Ivry. - Baptiste Thiébault, batterie, objets
Musicien actif et indépendant issu du Conservatoire supérieur de Paris, Baptiste Thiébault joue dans de nombreuses formations, aussi bien orientées vers l'improvisation libre, le free jazz et l'expérimentation que vers le rock, la musique classique ou d'autre influences éclectiques : son propre quartet (Baptiste Thiébault Quartet), Trion, le Rising Cloud Orchestra, Nahima, Yolande, LEONEsauvage,n Camion Rouge Symphonique, Manuel Villarroel Trio…
Parallèlement, il développe des collaborations avec le monde du théâtre : groupe EVA, compagnie Les culs de jatte de l'espace, compagnie du Théâtre de la suspension, compagnie Sospeso… - Yuriy Zavalnyouk, interprète
Né à Vinnitsya, en Ukraine en 1991, il arrive en France à l’âge de quinze ans et se forme au conservatoire de Toulon avant d’intégrer le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique. On l'a vu dernièrement dans Blasted de Sarah Kane et Ivanov de Tchekhov mis en scène par Christian Benedetti, dans Le Maître et Marguerite de Boulgakov et Les Couleurs de l’air écrit et mis en scène par Igor Mendjisky, Le Cercle de craie d’après Li Xingdao et Klabund adaptés et mis en scène par Emmanuel Besnault, For Corners of a Square with its Center Lost écrit et mis en scène par Bertrand de Roffignac ou encore Les Rats de Gerhart Hauptmann adapté et mis en scène par Simon Rembado et Notre Innocence, Fauves et Littoral de Wajdi Mouawad.