Terminé
07 mars04 avril 2014

"Voués à Ishtar"

Vendredi 7 mars
Jean-Claude Margueron, ancien directeur de la Mission archéologique française de Mari : L’architecture de Mari, plan et volume
Résumé : Lors des fouilles archéologiques en terre d’Orient, les bâtiments réapparaissent toujours tronqués de toutes les parties hautes. À en rester à ce qui subsiste de ces monuments, parfois uniquement les fondations, il est souvent bien difficile d’imaginer le bâtiment primitif. L’une des tâches des archéologues est justement de retrouver son intégrité d’origine afin de connaître à la fois les modes de vie et les concepts architecturaux de l’époque considérée. À Mari, l’importance des monuments dégagés a conduit à engager ces études de restitution. À l’heure actuelle, la plupart des édifices retrouvés de la Ville II (temple-manufacture, temples divers, maisons) et de la Ville III (Grand Palais royal et temples) ont fait l’objet de tentatives de restitution. De ce fait, Mari est sans doute la ville dont l’architecture est la mieux connue.

Vendredi 21 mars
Camille Lecompte, chargé de recherche au CNRS, UMR 7041, ArScAn-Vepmo : Mari à l’époque du temple d’Ishtar : histoire politique et aspects culturels
Résumé : Bien que peu nombreux, les objets du temple d’Ishtar portant une inscription s’avèrent importants pour mieux comprendre l’histoire mal connue du puissant royaume de Mari au IIIe millénaire. Ce sont notamment les statues d’Ebih-Il et d’Ishqi-Mari qui donnent des informations précieuses qu’il convient de corréler avec les autres documents de Mari ou de la cité d’Ebla, en Syrie. On proposera ici une synthèse sur l’histoire de Mari aux alentours de 2300 et sur certains aspects de sa culture.

Vendredi 28 mars
Pascal Butterlin, directeur de la Mission archéologique française de Mari, professeur à l’université Paris I – La Sorbonne : Mari et le « système-monde » sumérien
Résumé : L’ensemble d’objets votifs exhumés au temple d’Ishtar illustre parfaitement le rôle que jouaient les grands sanctuaires dans le réseau de relations commerciales à longue distance qui fonctionnaient au Moyen-Orient au milieu du IIIe millénaire. Mari était l’une des plaques tournantes d’un système qui permettait d’acheminer en Mésopotamie des produits exotiques et des matières premières, abondamment représentées dans l’inventaire mis au jour au temple d’Ishtar. On présentera les divers aspects de ce système dont la connaissance a considérablement évolué depuis qu’André Parrot a ouvert la fouille de Mari.

Vendredi 4 avril
Sophie Cluzan, conservateur du patrimoine, département des Antiquités orientales, musée du Louvre : Le temple d’Ishtar à Mari, des images féminines, guerrières et officielles pour la déesse de la guerre et de l’amour
Résumé : Les objets retrouvés dans le temple d’Ishtar évoquent le lien étroit qu’entretenait le pouvoir de Mari avec la déesse. Dans cet ensemble, la statue du roi Ishqi-Mari s’avère emblématique à plus d’un titre, et permet de dessiner l’image d’un temple différent des autres sanctuaires de la ville.